Contestation ■ Les membres de l'Assemblée populaire communale d'Azazga, à leur tête, son président Mustapha Bouadi, sont considérés «persona non grata», et interdits d'entrée au siège de l'APC. Un groupe de citoyens se disant représentants des comités des villages d'Ait Bouadda, Azazga, Cheurfa et de Fliki sont à l'origine de ce bras-de-fer. Ces protestataires qui dénoncent, dans des affiches placardées en divers endroits de la ville d'Azazga, soit 35 km environ à l'est de Tizi-Ouzou, la «mauvaise gestion des affaires de la commune», ont procédé depuis le 21 septembre dernier, avec le concours de plusieurs autres citoyens, à la fermeture du siège de l'APC. Depuis, ils ont bloqué toutes les activités de l'APC, ne laissant fonctionner que les services de l'état-civil, en appui à leur revendication principale de «dissolution de l'APC» et de départ de tous ses élus, dont son président, accusé personnellement d'avoir «fermé les yeux sur l'accaparement de terrains communaux, par ses proches notamment». S'exprimant au nom de la coordination de ces comités de village, Rachid allaouache, a indiqué que depuis l'installation du maire à la tête de l'APC, des individus, dont des proches à lui, se sont appropriés des terrains appartenant à la commune pour construire des habitations individuelles, précisant toutefois, qu'ayant appris qu'«une action de protestation allait avoir lieu pour dénoncer cette situation, il leur avait envoyé des mises en demeure pour arrêter les travaux», «lesquels ne se sont jamais arrêtés», a-t-il observé. Le président de l'APC, a accusé, pour part, ses «détracteurs» de convoiter une parcelle de terrain de 12 ha, située en face du lycée technique d'Azazga, révélant à cet égard, que «durant l'année 2013, ce terrain appartenant à la commune a été mis aux enchères par l'agence foncière communale, en publiant un avis de vente dans un quotidien national». L'édile a indiqué que l'APC a annulé cette vente et récupéré le terrain pour la réalisation d'équipements publics destinés aux jeunes, à savoir une salle omnisports, un stade Matico, une piscine semi-olympique et une salle des fêtes et de conférences de 1 000 places. A ce propos, M. Allouache a observé, que «s'il y a des terrains qui ont été récupérés par l'APC, nous ne pouvons que y applaudir». Se déclarant «légaliste», le président de l'APC a indiqué, s'agissant des constructions illicites, que l'APC agit «dans le respect de la loi et des règles procéduriales impliquant plusieurs institutions de la République». Il a affirmé, à cet effet, avoir reçu des instructions pour «suspendre toute démolition de construction illicite, mais d'en empêcher toute nouvelle». M. Bouadi a observé, dans ce contexte, qu'il a mis fin à l'anarchie qui régnait au sein de la commune depuis son installation à la tête de l'APC, chose qui «a dérangé pas mal d'intérêts», a-t-il dit. Des propos auxquels adhèrent d'autres représentants du comité du village d'Azazga, en contestant la représentativité des autres membres du comité. Une commission pluridisciplinaire, diligentée par la wilaya de Tizi-Ouzou a entamé, il y a une semaine, une enquête sur le terrain pour tenter de cerner les tenants et aboutissants de cette affaire.