Résumé de la 4e partie ■ Mustapha se rend chez Bachir pour le solliciter de demander à son oncle de «libérer» Dahbia. Bachir soupira : — Eh bien, je n'ai pas de réponse à te donner parce que je n'en ai pas ! Il faudra demander à ta mère pour qu'elle le demande à son tour à la mienne...Et pour que tu obtiennes une réponse claire et satisfaisante, j'ai bien peur que tu sois obligé d'attendre une dizaine d'années encore ! — Quoi ? — Non...Je plaisante, Mustapha ! Je ne sais pas ce que pense de tout cela Dahbia parce que personne ne le lui a demandé... Depuis toujours, elle a vécu dans la perspective de devenir l'épouse de son cousin Bélaïd ... Mais nous savons tous que nul n'est maître de son destin... Bélaïd n'est pas revenu trois mois après l'indépendance... Son âme doit être auprès de notre Créateur... — Mais ton oncle ne veut rien savoir...Et mon père n'a pas le courage de le relancer au sujet de ...de...l'union de nos deux familles. — Oui... je sais... Je sais aussi que mon oncle n'est pas capable de prendre une décision à ce sujet... C'est la première fois que je le vois dans l'état où il est. Ce ne sera pas facile mais je vais lui en parler et essayer de lui faire entendre raison... — Ah ! Merci, merci, mon frère Bachir. Le soir venu, au moment du dîner, Bachir après avoir longuement réfléchi, demanda à son oncle: — Mon oncle, je peux te parler ? — Non... — Non ? — Non, tu ne peux pas me parler parce que je sais ce que tu vas me dire. Je t'ai vu discuter cet après-midi avec le fils de cheikh Nafaâ. — Oui, effectivement... — Et c'est de l'union de nos deux familles que tu veux me parler ? — Oui... — Ecoute Bachir... Je sais que cette attente est dure pour tout le monde, mais il va falloir encore patienter un peu. J'ai discuté avec des moudjahidine qui m'ont fait savoir que beaucoup de combattants n'ont pas été démobilisés... Il faut donc patienter un peu... J'ai l'intime conviction que mon fils Bélaïd est vivant et qu'il reviendra... Le mois de janvier 1963 s'était installé et il n'y avait pas la moindre nouvelle de Bélaïd, fusse-t-elle bonne ou mauvaise. Le vieux Abdellah ne se rendait plus à l'épicerie qu'il tenait avec son neveu. Il avait peur de voir entrer son voisin, le vieux Nafaâ ou son fils Mustapha. A suivre