Résumé de la 1re partie ■ Koumba l'orpheline oublia un jour de laver une cuillère. alors sa marâtre, qui la détestait, l'envoya la laver dans une mer lointaine... Elle lui remit encore un grain de mil : Koumba le plaça dans un mortier. Elle pila et le mortier s'emplit de couscous. Elle le prit et le mit dans la marmite ; elles le mangèrent. Jusqu'à ce que la vieille femme lui dise : — Koumba, viens maintenant faire la vaisselle sans oublier ta cuillère, avant qu'il ne fasse complètement nuit. Quand Koumba eut fini, la vieille femme lui remit une petite aiguille et une autre plus grosse, et elle lui dit : — Va te coucher maintenant sous le lit, car tous mes enfants sont des animaux sauvages. La petite aiguille, tu l'emploieras à piquer les plus petits ; la plus grosse, tu la réserveras aux plus grands pour qu'ils partent tôt. Je ne veux pas qu'ils te tuent ! Quand les enfants arrivèrent, Bouki, le plus têtu, dit : — Mère, cela sent la chair humaine dans la chambre. Sa mère lui répondit : — Toi, va te coucher, je suis le seul être humain ici, tu veux me manger maintenant ? Quand les animaux se furent couchés, Koumba les piqua avec la petite aiguille, à la manière des puces. Les enfants ne purent dormir. Ils sortirent et repartirent à leurs affaires. Koumba sortit, et la vieille lui demanda de se préparer pour retourner chez elle. Elle lui remit trois œufs et lui dit : — Celui-ci, tu le casseras quand tu seras au milieu de la brousse. — Celui-là, tu le casseras quand tu apercevras ton village. — Ce dernier tu le casseras quand tu seras à l'entrée de la maison. Fais attention, ne les confonds pas. Vas-y mon enfant et que Dieu guide tes pas ! Koumba s'agenouilla, salua, remercia et s'en alla. Elle marcha, elle marcha, marcha jusqu'au milieu de la brousse. Elle cassa le premier œuf. Des cavaliers armés en sortirent. Koumba se remit à marcher, marcher encore, et cassa le deuxième œuf. Des lions et des panthères en sortirent. Les cavaliers les tuèrent. Koumba marcha, marcha, marcha. Avant de pénétrer dans le village, elle cassa le dernier œuf ; de nombreux esclaves, battant des tam-tams en sortirent et d'autres chargés de sacs d'argent, d'or, et aussi de nombreux bœufs. Quand elle entra dans le village, Koumba avait un air royal. Tout le monde était dehors pour la contempler.