Un député indépendant a annoncé ce mercredi, qu'il avait demandé à la Cour pénale internationale (CPI) d'enquêter sur la politique d'immigration très restrictive menée par l'Australie qu'il accuse de «crimes contre l'humanité». Andrew Wilkie a expliqué avoir pris sa décision après avoir tenté en vain depuis des années d'obtenir de Canberra un changement de politique. Il a demandé par lettre à la CPI d'ouvrir une enquête «sur les crimes contre l'humanité perpétrés par les membres du gouvernement australiens contre les personnes qui arrivent dans les eaux australiennes pour rechercher l'asile». Selon lui, l'Australie envoie les demandeurs d'asile arrivant par bateau dans des camps de rétention en Papouasie-Nouvelle Guinée ou sur des îles du Pacifique, telles que Nauru ou Manus. «Les effets de cette politique sont que des hommes, des femmes et des enfants, sont déplacés par la force puis détenus arbitrairement, parfois pour des pé-riodes indéfinies», écrit le député. «Les conditions qu'ils subissent pendant leur détention sont la cause de grandes souffrances ainsi que de graves blessures corporelles et mentales», a-t-il soutenu, accusant le gouvernement de violer les traités internationaux sur les droits des réfugiés, les droits de l'enfant ainsi que les droits civiques et politiques.