La pollution atmosphérique a atteint le niveau «grave» à New Delhi au lendemain de Diwali, la fête des lumières, selon un nouvel indice de mesure de la qualité de l'air lancé hier, samedi, dans le cadre du programme «Inde propre». Cela signifie que la concentration des particules fines PM 2,5, qui peuvent pénétrer en profondeur dans les poumons, ont dépassé les 250 microgrammes par m3, dix fois le niveau maximum quotidien recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'OMS qui, dans une étude publiée en mai dernier et portant sur 1 600 villes dans 91 pays, a révélé que l'air de la capitale indienne était le plus vicié, avec une concentration moyenne de 153 microgrammes par m3. Un record dont se passeraient bien les autorités indiennes, qui récusent les conclusions de l'organisation onusienne. «La plupart du temps, l'air de Delhi est assez mauvais, mais il est tout de même meilleur qu'à Pékin» où les concentrations de microparticules atteignent jusqu'à 20 fois le plafond fixé par l'OMS, plaide Gufran Beig, scientifique en chef de l'Institut public de recherche et de prévision sur la qualité de l'air (Safar). Il reconnaît néanmoins que les niveaux enregistrés après la fête traditionnelle Diwali, lorsque les feux d'artifice embrasent le ciel in-dien, rivalisent avec ceux de la capitale chinoise. La pollution atmosphérique à New Delhi ne cesse de se dégrader, conséquence de l'urbanisation galopante qui plonge la capitale dans un brouillard d'échappements automobiles, de fumées d'usines et de centrales à charbon.