Chaque année, la pollution de l'air tuerait plus de 2 millions de personnes. D'après l'Organisation mondiale de la santé, la grande majorité de ces décès pourrait être évitée si les seuils limites de pollution atmosphérique étaient respectés. Mais ce n'est malheureusement pas le cas dans de nombreuses villes à travers le monde. Le nombre de décès, attribuables à la pollution atmosphérique en ville, a augmenté par rapport à l'estimation de 2004, qui était de 1,15 million. La pollution atmosphérique atteint des niveaux dangereux pour la santé dans de nombreuses villes, selon les données sur la qualité de l'air publiées le mois dernier par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Il s'agit d'une compilation sans précédent de données concernant près de 1100 villes dans 91 pays, dont des capitales et des villes de plus de 100 000 habitants. L'OMS estime que, chaque année, plus de 2 millions de personnes meurent du fait de l'inhalation de particules fines présentes dans l'air intérieur et extérieur. Les particules PM10, d'une taille égale ou inférieure à 10 micromètres, peuvent pénétrer dans les poumons, entrer dans la circulation sanguine et provoquer des cardiopathies, des cancers du poumon, des cas d'asthme et des infections des voies respiratoires inférieures. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a compilé les données de 1100 villes de 91 pays (des capitales et des villes de plus de 100 000 habitants) afin de mieux évaluer l'impact de la pollution atmosphérique. D'après ces estimations, l'inhalation des particules fines présentes dans l'air intérieur et extérieur serait à l'origine de 2 millions de décès. Au premier rang des coupables, on trouve la pollution urbaine responsable de 1,34 million de décès prématurés rien que pour l'année 2008. Un bilan d'autant plus alarmant que 1,09 million de décès auraient pu être évités si les valeurs d'exposition aux particules PM10 avaient été conformes aux lignes directrices de l'OMS. Pour remédier à cette situation, «une action spécifique (ndlr : l'étude d'Airparif ne précise pas quelles types d'actions mettre en œuvre dans la mesure où cela n'est pas dans ses attributions) visant le trafic d'un axe routier permettrait d'agir, dans le cas du périphérique, sur 45% de sa concentration en particules PM2,5 et 50% des concentrations de particules PM10», note Airparif. Par ailleurs, dans la mesure où les coupables ont été identifiés, diesel et bois, l'organisme considère que ce sont des «contributions importantes (…) sur lesquelles il est possible d'agir localement». Pour les particules importées, l'organisme préconise «la diminution de ces niveaux implique une action à l'échelle nationale et européenne principalement sur le trafic, le chauffage et le transport maritime ainsi que sur les précurseurs émis par l'agriculture, le trafic et l'industrie». Du côté de l'OMS, «grâce aux données tirées du contrôle de la qualité de l'air publiées aujourd'hui, nous savons dans quelles régions il faut agir en priorité et nous pouvons évaluer l'efficacité des politiques et des mesures mises en œuvre», ajoute Dr Michal Krzyzanowski. Ces données sont basées sur des mesures effectuées de 2003 à 2010 et la grande majorité d'entre elles correspondent à la période 2008-2009. Les données sont présentées par ville, par population urbaine de chaque pays (si elles sont disponibles) et par région de l'OMS.