Résumé de la 20e partie ■ Bélaid voit le vieux nafaâ et se précipite vers lui, pistolet à la main, pour lui faire peur et lui faire comprendre que tant que Dahbia serait chez eux, il ne les laisserait pas tranquilles. Maudis Satan, mon fils, fit cheikh Nafaâ, c'est lui qui t'inspire ces mauvaises actions... — Cheikh Nafaâ, je vais te donner trois conseils : d'abord ne m'appelle pas «mon fils» parce que je ne suis pas ton fils ; ensuite laisse Satan tranquille parce que ce n'est pas lui qui est en train de m'inspirer...Enfin, toi et ton fils avez une semaine devant vous pour ... restituer Dahbia. — Non, mon fils... Le vieil homme voulait dire quelque chose pour raisonner le jeune homme mais s'était tu aussitôt parce que celui-ci avait levé son bras et pointé le canon de son pistolet vers sa tête : — Un mot de plus et ton turban n'aura plus de support ! J'ai dit une semaine ! Et une semaine c'est sept jours, pas un de plus ! Ayant dit cela, il rangea son pistolet et entreprit de s'éloigner suivi de Bachir qui s'abstint de tout commentaire. Ce fut au contraire Bélaid qui expliqua ce qu'il venait de faire : — En effrayant de la sorte cheikh Nafaâ, j'ai voulu juste donner plus de poids à la démarche que vous effectuerez auprès de lui pour faire revenir Dahbia à la maison...J'espère que la vue de mon pistolet braqué sur sa tête aura eu l'effet que j'attendais. — Tu te trompes, Bélaid, lui répondit Bachir. Cheikh Nafaâ est quelqu'un de brave...S'il s'est arrêté de parler quand tu as pointé ton arme sur lui, ce n'est pas parce qu'il avait eu peur... — Il n'a pas eu peur d'après toi ? — Oui, je pense que c'est beaucoup plus l'image de ton arme qui le visait qui l'avait surpris...Il a dû trouver bizarre qu'un de ses jeunes voisins qu'il avait vu grandir pointe une arme à feu contre lui....Au fait...que fait cette arme chez toi ? Lorsqu'on est démobilisé, on est en principe tenu de restituer ses armes...C'est une arme qui ne t'appartient pas en réalité... — Oui, je sais. J'avais une mitrailleuse et un pistolet ; j'ai rendu ce que j'avais envie de rendre et j'ai gardé cette arme en guise de souvenir...Et puis, une arme cela peut toujours servir... — Ah ! Non...mon frère Bélaid. En temps de paix, je ne vois pas à quoi pourrait servir une arme à feu... — Ah ! vraiment ? — Tu n'es pas d'accord avec moi ? — Je ne suis pas d'accord avec toi, Bachir...Une arme à feu peut être un bon argument pour se faire entendre... — Ah ! Bélaid, tu me fais vraiment peur avec tes propos... A suivre