Résumé de la 22e partie ■ Bachir se rend chez son beau-frère et trouve le moyen de demander à Dahbia ce qu'elle pense de toute la situation. Elle lui répondit qu'elle ne pensait rien. Bachir était convaincu que sa sœur Dahbia aurait pu régler le problème. Il lui aurait suffi de dire qu'elle voulait vivre avec Bélaid et Mustapha n'aurait pas opposé de résistance. Mustapha ne ressemblait pas aux autres hommes. Il serait incapable de retenir chez lui Dahbia s'il était certain que c'est avec Bélaid qu'elle serait le plus heureuse. Elle se retourna pour s'éloigner au même moment où Mustapha revenait. Ce dernier savait que son épouse et son frère avaient besoin d'un court moment en tête à tête, se dit Bachir, c'est pourquoi il s'était éloigné momentanément.Bachir but sa tasse de café rapidement sans rien ajouter parce qu'il ne savait pas quoi ajouter... Il sentit même que sa visite chez sa sœur frisait le ridicule... Il se rendit à l'épicerie qu'il avait délaissée ce jour-là et il trouva son oncle assis avec des yeux perdus dans le lointain. En voyant son neveu entrer, Abdellah se ressaisit et lui dit : Tu sais que tout ce qui est arrivé est par ma faute ? Oh ! Da Abdellah ! Cela devait arriver et c'est arrivé ; c'est tout. Ce n'est la faute de personne. Allez, va faire un tour au marché, cela te changera les idées. Au marché ? Il y a marché aujourd'hui ? Oui...On est lundi...Tu as oublié ? Je te jure que j'ai oublié, Bachir...C'est la première fois que j'oublie de me rendre au marché hebdomadaire. Bachir se tint la tête...C'était vrai. Le retour de Bélaid avait complètement déboussolé son oncle. Que faire ? Il réfléchit un moment et lui fit part de ce qu'il avait l'intention de faire : Da Abdellah, laisse-moi m'occuper de cette affaire... Qu'est-ce que tu vas faire ? Je vais d'abord m'arranger pour lui voler son arme et la jeter quelque part après l'avoir cassé en mille morceaux avec un marteau... une fois qu'on l'aura désarmé, nous discuterons d'égal à égal avec lui et on n'aura plus peur qu'il tue Mustapha ou son père.. Tu vas lui voler son arme ? Oui...mais sois-en sans crainte... Il croira qu'il l'a perdue par étourderie... Je sais comment m'y prendre... Finalement Bélaid ne se réveilla que le lendemain à la mi-journée... Dès qu'il eut ouvert les yeux, il se mit à regarder autour de lui pour se rappeler où il se trouvait. Et il trouva près de lui Bachir qui le rassura : Bonjour, Bélaid...Tu n'arrives pas à reconnaître l'endroit où tu te trouves, hein ? Tu n'es plus au maquis, Bélaid...Tu es chez toi, tu avec les tiens... Tania Hamadi