Résumé de la 11e partie n Malika attend le retour de son frère et de sa femme chez une vieille voisine. L'attente a été mise à profit par la vieille dame pour parler de ses enfants et parmi eux le jeune que Malika a rencontré dans le train. Malika se ressaisit : — Euh... je... je me suis dit que vous avez là un fils qui a de la volonté ! Il travaille même durant son jour de repos ! — C'est même ce jour-là qu'il travaille le plus ! rectifie la vieille dame. Et le vendredi, c'est aussi la même chose ! Soudain quelqu'un sonne et le cœur de Malika s'est mis à battre la chamade. Elle est certaine que le jeune homme qui est monté dans le train à la gare de Réghaïa et qui en est descendu à celle de Corso ne peut être que le fils de la vieille dame avec laquelle elle discute. — C'est sûrement lui... je vais ouvrir... La vieille femme se lève et ouvre la porte. — Ah ! C'est toi Salah ! s'écrie-t-elle. Entre ! Tu sais qui est là chez moi ? Allez devine. — Tante Yamina, tu sais combien je suis très fort en devinettes... — Oui, mais celle-là est très difficile, je suis sûre que tu ne la trouveras jamais ! — Tu crois ? Eh, bien, je vais te dire qui est chez toi ! c'est ma sœur Malika ! — Comment as-tu deviné Salah ? interroge la jeune fille qui s'est levée pour se tenir juste à la porte du living-room. — Ils avancent l'un vers l'autre et s'embrassent. — Alors comment vas-tu petite sœur ? — Ça va très bien merci... comment vas-tu, toi ? — Ben... je crois que je n'ai pas à me plaindre. Comme tu peux le constater j'ai grossi, plaisante-t-il. — Et Yakoute, comment va-t-elle ? — Elle va bien aussi... merci... — Tant mieux... je suis très contente... mais dis-moi comment as-tu deviné que j'étais là ? — Dès que je suis entré dans l'immeuble, j'ai senti un parfum exquis et j'ai compris que ma petite sœur n'était pas loin... — Tu me fais marcher, hein ? — Non... je plaisantais... notre père m'a téléphoné au bureau et m'a averti de ton arrivée... alors, je me suis dit qu'il fallait que je rentre plus tôt. Je m'attendais à te trouver assise sur le palier et finalement c'est dans le salon de la gentille tante Yamina que tu es ! — Oui, c'est une brave femme ! J'ai rarement vu une personne aussi généreuse, aussi gentille et aussi accueillante. — Tante Yamina n'est pas allée à l'école, déclare Salah, mais la vie lui a beaucoup appris. Elle lui a notamment appris à être une femme fantastique qui n'hésite pas un seul instant à voler au secours de ceux qui la sollicitent. A suivre Tania Hamadi