Résumé de la 26e partie - Après avoir écouté son père Bélaid regretta son geste envers le vieux Nafaâ. Bachir sourit et répondit : — Je t'ai pincé pour t'empêcher de poser une question qui allait gêner tout le monde. — Oui... C'est vrai, je voulais savoir pourquoi Cheikh Nafaâ a exigé que le mariage n'ait lieu que dans trois mois... — Dis-moi, Bélaid, tu fais l'idiot ou tu ne sais vraiment pas pourquoi, il a demandé ce délai ? Bélaid se gratta la tête et répondit d'une voix hésitante : — Je t'assure Bachir que je ne suis pas en train de faire l'idiot...D'ailleurs, je n'ai pas besoin de le faire puisque, apparemment, je le suis... — Bon... Je vais essayer de t'expliquer... Ce délai de trois mois nous permettra à tous de savoir si Dahbia est enceinte ou pas. Parce que, si tu te maries avec elle juste après son divorce et qu'un enfant vienne au monde par la suite, comment saura-t-on s'il est de toi ou de Mustapha ? — Hum... Oui... C'est vrai... Je n'ai pas pensé à ce détail... — Un détail ? Tu appelles cela un détail, Bélaid ? Mais tu plaisantes ! Tu as là l'essentiel de la vie : la procréation et la paternité... — Oui... c'est vrai... N'empêche que trois mois, c'est un peu long... — Estime-toi heureux que le brave cheikh Nafaâ ait pu convaincre son fils de nous rendre Dahbia... — C'est vrai... Il aurait pu nous répondre qu'elle est l'épouse de son fils et que personne ne pourra la lui enlever... Euh.... Il y a une question qui me préoccupe, Bachir... — Laquelle ? — Et si jamais, durant ces trois mois d'attente, nous découvrons que Dahbia est enceinte ? — Voilà une bonne question à laquelle on ne pourra répondre que le jour où l'on se retrouvera devant cette situation... Maintenant je te donne un conseil de frère... — Oui ? — D'ici quelques jours, Dahbia reviendra et il serait préférable que tu n'entres pas chez nous. Il s'agit d'éviter les problèmes... Demain matin, je m'absenterai de nouveau de l'épicerie et je te donnerai un bon coup de main pour que la maison soit habitable le plus vite possible... J'imagine que tu voudras habiter seule avec Dahbia... Ce serait bête d'habiter avec tes parents alors que cette maison existe... — Ah ! merci, Bachir. — Il ne manque plus grand-chose maintenant. Il suffit de dire aux ouvriers qui reviendront demain que tu veux que la maison soit habitable le plus tôt possible pour qu'ils redoublent d'ardeur. Le lendemain en fin d'après-midi, la maison de Bélaid était remise en état. — Alors qu'est-ce que tu en penses, Bachir ? — Je n'ai rien à dire... C'est parfait. A suivre Tania Hamadi