Chorégraphie ■ Le coup d'envoi de la 6e édition du Festival international de la danse contemporaine a été donné hier, au théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi. La soirée inaugurale a été marquée par trois grands moments. Le public a pu suivre, dans un premier temps, un extrait de la performance présenté par la troupe palestinienne Orient and DanceTheater ; cette dernière, qui a donné un aperçu de son spectacle, jouera l'intégralité de la chorégraphie le 18 novembre. Imaginée et élaboré par Maher Chawamreh, cette chorégraphie, qui a pour titre «Travel» (Voyage), illustre ce besoin d'aller de l'avant, en transcendant les frontières. Métaphorique, elle représente la liberté du mouvement. Dans un deuxième temps, Kevin Michel et Si M'Hamed Benhalima, deux danseurs de Hip-hop à l'origine représentant la Compagnie «Accrorap» dirigée par le chorégraphe Kader Attou, ont présenté une pièce saillante, démonstrative. Le jeu stylé mais équilibré, illustre un face-à-face physique, évoluant dans l'adversité. Les deux danseurs jouent la carte de la confrontation, un duel physique les anime, il les rassemble mais en même temps les sépare. La confrontation corporelle les pousse à aller à la recherche de soi, de l'un comme de l'autre, et ce, dans un déploiement excessif de mouvements rapides et saccadés, parfois brutaux, mouvements allant dans tous les sens. Et ce va-et-vient incessant tantôt violent tantôt tendre donne au jeu toute son intensité émotionnelle. Enfin, et pour terminer la soirée, le Théâtre opéra et ballet Nicolaï Rimsky-Korsakov de Saint-Pétersbourg a présenté, hors compétition, un tableau en deux actes (Chopiniana, chef-d'œuvre romantique du célèbre chorégraphe russe Mikhel Foken, exécuté sur une musique pour piano de Frederic Chopin et Pakhitas, grande œuvre de Léon Minkus, chorégraphié par Marius Petipa, orchestrée par Alekcandre Glazonov), et ce, dans la rigueur académique des grandes écoles. Le jeu était éblouissant. Ce que l'on retenait de cette belle représentation, c'est l'harmonie qui rythmait, sur des notes poétiques, les pas de chacune des ballerines, des pas exécutés avec une souplesse ahurissante et une extraordinaire précision. Avec chacun des pas réalisés dans des contenances légères et aériennes, le mouvement prend un tour totalement inattendu. Les ballerines, souples et vives, donnent la nette impression de glisser sur le plancher, s'apprêtant à s'envoler et à s'élever dans les airs. La 6e édition du Festival international de danse contemporaine, ouvert hier, se poursuivra jusqu'au 22 novembre au théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi (TNA). Placée sous le signe du «Partage», cette nouvelle édition réunira des troupes venues de 28 pays. La Palestine est l'invitée d'honneur En marge des représentations, le programme prévoit des conférences. En outre, le festival initie des ateliers de formation en direction de 80 jeunes. A l'issue de cette formation, les jeunes danseurs présenteront leur travail lors de la clôture du Festival.