Plusieurs prix ont été décernés à des artistes algériens lors de la huitième édition du Festival international du film Issni n'Ourgh du film amazigh (Finifa) qui s'est déroulé du 18 au 21 novembre à Agadir (sud du Maroc), ont annoncé les organisateurs. Le festival a récompensé, notamment, le cinéaste algérien Tahar Houchi, commissaire du Festival international du film oriental à Genève (Fifog), lui attribuant le «Prix spécial du jury» pour son film Koceila dans la catégorie courts métrages. Court métrage de 15 minutes, le film raconte l'histoire de trois destins qui se croisent dans un village : Koceila, 11 ans, qui perd sa grand-mère, Lola, ayant perdu son enfant, et Faouzi, artiste algérien qui a vu partir beaucoup de ses amis, victimes de la décennie noire. Les trois personnes sont dans un processus de deuil, où chacun apprend, à sa manière, à apprivoiser la mort.Dans la catégorie «Compétitions vidéos», le festival a décerné deux récompenses au film Isseflan (Sacrifices) d'Ahmed Mebani, œuvre produite par l'Agence d'audiovisuel Gofilm de Tizi Ouzou. Le film a obtenu le «prix du Meilleur film» et le «prix de la Meilleure interprétation féminine» attribué à Lamia Mahiout en ex æquo avec la Marocaine Nadia Saïdi dans le film Stop de Mohamed Bouzagou et Khalid Maâdour. Dans la même catégorie, le festival a remis le «prix de la Meilleure interprétation masculine» à Arezki Oulhadj dans le film La toile d'araignée de Idir Saoudi. Par ailleurs, le festival a rendu hommage au regretté réalisateur algérien, Abderrahmane Bouguermouh, en présence de sa veuve, de son fils Zahir et de l'actrice Djamila Amzal, héroïne de son film La colline oubliée, projeté à cette occasion. Quelque 60 films dans les catégories longs métrages, courts métrages, documentaires et films vidéos ont été projetés lors l'édition de cette année, placée sous le thème central des droits de l'homme. Le jury de la catégorie longs métrages a attribué le Grand Prix du festival au film marocain Adios Carmen de Mohamed Amine Ben Amraoui.