Pratique ■ Quand il s'agit de recruter, les entreprises ne font pas forcément appel aux cabinets de recrutement. Elles préfèrent s'en occuper le plus souvent afin de faire des économies d'argent. Et pour gagner du temps, elles s'appuient généralement sur le Net où elles publient les annonces de recrutement. Mais pas que. Elles y cherchent aussi des informations sur les candidats qui se sont manifestés. Selon plusieurs études internationales menées ces dernières années, les recruteurs fouillent de plus en plus dans les profils des postulants disponibles sur les réseaux sociaux spécialisés tels Viadeo et LinkedIn pour vérifier les informations contenues dans le curriculum vitæ (CV) ou la lettre de motivation. Et pour avoir une idée précise sur les candidats qui les intéressent (ses opinions, ses fréquentations et ses hobbies), ils hésitent de moins en moins à consulter ce qu'ils publient sur leurs comptes Facebook et Twitter. Quand les profils ciblés sont privés, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas accessibles à tous, ils ne se gênent pas à envoyer à leurs propriétaires des invitations pour devenir amis avec pour objectif d'accéder à leurs publications et leurs échanges sur les réseaux sociaux. C'est du moins ce qui est arrivé en 2012 à Farid, 38 ans, quand il a candidaté pour le poste de chargé d'administration et de finances au sein d'une entreprise étrangère basée à Alger. «J'ai accepté l'invitation sans me poser la moindre question pensant que j'avais affaire à un ancien collègue de travail ou copain d'école dont j'ai oublié le nom. Ce n'est que le jour de l'entretien d'embauche que j'ai découvert qu'il s'agissait plutôt du chargé de recrutement de la société que je voulais rejoindre. Fort heureusement, celui-ci n'a rien trouvé de compromettant dans mon profil Facebook. J'ai été d'ailleurs recruté sans problème si je puisse dire ainsi dans la mesure où l'entretien n'a pas duré longtemps. Avec du recul, je pense que la décision de m'embaucher avait été prise bien avant l'entrevue», témoigne-t-il. Si Farid n'a pas été pénalisé par son profil Facebook, ce n'est pas le cas d'autres demandeurs d'emploi. Beaucoup d'entre eux ne le savent sans doute pas, mais ce qu'ils ont publié sur les réseaux sociaux leur a vraiment porté préjudice. Quand on écrit «n'importe quoi» sur sa page Facebook, c'est sûr que cela ne va pas nous aider à trouver un emploi, bien au contraire. Tout ceci pour dire qu'il faut faire très attention à ce que l'on dit sur les réseaux sociaux. Car à tout moment, cela peut se retourner contre nous. Ceci d'autant plus que les écrits restent...