Résumé de la 43e partie ■ Bachir a réussi à faire sortir Bélaid de l'hôpital. Lui et son ami Omar ont entamé les soins prescrits par le marabout mais ceux-ci ne semblent pas efficaces. Bélaid, quand il ne hurlait pas, pleurait à chaudes larmes tout en mordant la serviette que son cousin Bachir lui avait placée entre les dents. Celui-ci se pencha sur lui et lui dit sur un ton faussement jovial : — Allez, cesse de hurler, Bélaid ; tu ne vas pas nous faire croire que tu as toujours aussi mal ? Du moins pas aussi mal que tout à l'heure... Tu as moins mal maintenant, n'est-ce pas ?... Tout en parlant, il lui ôta délicatement la serviette de ses lèvres. En guise de réponse, Bélaid répondit par une demande désespérée : — Tue- moi...tue-moi ... Tue-moi, Bachir... pour que cesse ma souffrance... Mon Dieu ! Je souffre trop ! Je souffre trop ! Et il se remit à hurler de plus belle. Bachir le regarda un bon moment puis lui dit : — Tu vas guérir, Bélaid, tu vas guérir...je te le promets...mais en attendant, je dois remettre la serviette entre tes dents... Les cris devinrent à peine audibles. Bachir regarda Omar et lui signifia qu'il fallait sortir de la pièce un moment. Dahbia profita de ce que son frère et son ami soient dans la cour de la maison pour entrer dans la pièce où se trouvait Bélaid. Elle essaya de parler à son mari mais tout ce qu'elle obtint de lui étaient des hurlements à faire frémir d'effroi les plus endurcis. Dans la cour, les deux jeunes hommes retrouvèrent le vieux Abdellah assis sur un bout de tronc d'arbre taillé. Bachir s'agenouilla pour pouvoir parler avec lui : — Je crois que le traitement n'est pas efficace, Da Abdellah, Il nous reste une solution... La dernière. — Laquelle ? — Demander au marabout qui est responsable de tout cela de le guérir... — Il va te dire qu'il n'y est pour rien... — Quand je lui placerai un couteau sous la gorge, tu vas voir s'il me dira qu'il n'y est pour rien... Et d'abord, je vais voir cheikh Nafaâ... Je lui demanderai de convaincre son sale marabout de mettre un terme à son sortilège. — Non, Bachir... n'utilise pas de violence...s'il te plaît... la situation est déjà assez compliquée comme ça. Bachir se rendit chez le veiux Nafaâ. Il trouva celui-ci assis sur une grosse pierre devant la porte de sa maison. Dès que celui-ci eut vu le jeune homme, il se leva. Bachir se planta devant lui et lui lança sans même le saluer : — Cheikh Nafaâ... je ne tournerai pas autour du pot... je veux que les souffrances de mon cousin Bélaid cessent ! Ordonne à ton marabout d'éliminer le sortilège qu'il lui a planté dans le corps. A suivre