Résumé de la 13e partie ■ Bélaïd s'aperçoit enfin de l'absence de sa cousine Dahbia. Bélaïd se leva, se saisit d'un des deux sacs, y farfouilla longuement puis en sortit une boite métallique rectangulaire de la même taille qu'une boite de chaussures pour adultes. Il l'ouvrit et en retira le contenu : un pistolet et un chargeur ! Cheikh Abdellah, terrifié, se leva brusquement et hurla de toute la force de ses vieux poumons : — Hé ! Bélaïd ! Que veux-tu faire avec ça ? — Bélaïd ! Qu'est-ce qui te prend ? Tu es fou ? cria à son tour Bachir... — Calmez-vous, tous, je ne suis pas fou...Je sais très bien ce que je fais... Tout en parlant, il chargea son pistolet, le fourra dans la poche droite du pantalon que lui avait donné son cousin Bachir puis retourna à la place où il était assis. Il sourit à sa mère et avala une bonne gorgée de café...Après quoi, il regarda son père et lui dit : — Je dois épouser Dahbia...Tu as promis à mon oncle et ce qui est promis est sacré... Cheikh Abdellah baissa la tête, ne sachant quoi répondre. Ce fut alors Bachir qui répondit à sa place : — Nous t'avons attendu, Bélaïd...Cela fait plus de quatre ans que Cheikh Nafaâ a demandé la main de Dahbia... Au début, nous lui répondions que tu étais parti en France et que tu allais revenir bientôt pour épouser Dahbia... Dès la proclamation du cessez-le-feu, nous lui avons dit la vérité, à savoir que tu étais parti au maquis pour accomplir le plus sacré des devoirs... On t'a encore attendu plusieurs mois après l'Indépendance et nous avons fini par nous dire que tu étais...que tu n'allais plus revenir...Tu comprends ? — Oui, tout cela je l'ai compris... mais maintenant que le mal est fait, est-ce qu'il y a un moyen de le réparer ? — Un moyen de réparer le mal ? Qu'est-ce tu entends par là ? lui demanda son père qui venait de lever la tête. — Ce que j'entends par là ? Faire divorcer Dahbia ! — Faire divorcer Dahbia ? s'écria Ghania, la vieille mère...Comme ça, sans raison ? — Comment ça, sans raison ? Il y a une raison : je la veux comme épouse ! Le vieux Abdellah se tint la tête, maudit Satan, qui selon lui, était responsable de toute cette situation, puis tenta de raisonner son fils : — Je comprends ta douleur, mon fils...mais on ne peut pas comme ça aller voir les gens à qui on a accordé la main de notre fille pour leur faire part de notre intention de la leur enlever... Cela ne s'est jamais vu... A suivre