Aquilibre ■ «Avec ses propres moyens la Caisse couvre complètement les dépenses». C'est l'affirmation faite ce jeudi matin par Djaouad Bourkaib, directeur général de la sécurité sociale au ministère du travail qui intervenait sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. Le représentant du ministère du travail, à toutefois, invité les partenaires sociaux à réfléchir à une meilleure stratégie qui permettra de renforcer les bases de la Caisse afin d'éviter d'éventuels déficits. «Il faut penser à court et à moyen terme à maintenir ces équilibres financiers. Mais il ne faut surtout pas attendre d'éventuels déséquilibres financiers comme ça se produit dans beaucoup de pays. Il faut être préventif en prenant des décision en concertation avec les partenaires sociaux», a-t-il déclaré. S'agissant du départ à la retraite proportionnelle sans condition d'âge, «beaucoup de choses ont été faites en tripartite mais, déclinées par la suite en groupes de travail», a indiqué le représentant du ministère du Travail estimant dans ce cadre que «des propositions ont été faites et ces propositions doivent être concrétisées». En d'autres termes, «il faudrait aller vers l'adaptation du système national des retraites, particulièrement dans son volet retraite avant l'âge de 60 ans. Il y va également de la pérennité d'un système de retraite basée sur la solidarité intergénérationnelle», a insisté le directeur général de la sécurité sociale au ministère du Travail. Mais ces adaptations devront se faire, selon lui, sans atteinte aux droits des travailleurs. «Toute adaptation se fait de manière progressive. On ne peut aller vers une suppression pure et simple», a-t-il soutenu à propos. Dans la foulée, Djaouad Bourkaib, a assuré que la nouvelle loi sur la sécurité sociale, en voie d'élaboration, une fois adoptée permettrait à tout assuré social ayant cotisé à une retraite complémentaire désormais de le faire dans d'autres retraites pour recevoir en contrepartie plusieurs pensions à l'âge de la retraite. Pour ce faire, selon le même responsable, un système de cotisations est mis en place en fonction des revenus de l'assuré social. Par ailleurs, selon l'intervenant, le système du tiers payant dont la première expérience a été lancée en 2009, tend à s'élargir. «Après les retraités et leurs ayants droit, c'est désormais les malades chroniques qui n'auront plus à payer des frais de consultation et autres actes médicaux essentiels auprès de leur médecin traitant», a en outre assuré Djaouad Bourkaib. Cette démarche s'inscrivait dans le cadre «du développement du système du tiers payant et son élargissement aux prestations médicales fondamentales prodiguées par les professionnels privés de la santé «en tant qu'outil d'appui à la gratuité des soins dans le secteur public» avait affirmé récemment le ministre du Travail.