Pour le directeur du Craag, «seul le strict respect» des normes parasismiques et l'expertise du vieux bâti, en particulier, sont à même de nous permettre de vivre en sécurité. Pour illustrer ses dires, Abdelkrim Yelles a pointé du doigt les promoteurs privés qui trichent dans les constructions citant à titre d'exemple les dégâts occasionnés à Boumerdès lors du tremblement de terre de 2003 et qui a vu des immeubles et des constuctions s'effondrer comme des chateaux de cartes. Pour prévenir les effets d'un tremblement de terre, «seul le strict respect des normes parasismiques et de l'expertise du vieux bâti, en particulier, sont à même de nous permettre de vivre en sécurité», a affirmé à propos Abdelkrim Yelles qui intervenait sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. Là «où le bât blesse» c'est au niveau du secteur privé spécialisé dans la construction d'édifices, a déploré le directeur du CRAAG qui, pour illustrer ses dires, cite le tremblement de terre qui a ébranlé, en 2003, la wilaya de Boumerdès, à l'est d'Alger. Abdelkrim Yelles a rappelé dans ce cadre que le gros des dégâts constatés sur les constructions a été observé sur le bâti réalisé par des entrepreneurs privés. Pour justement réduire les effets du risque sismique, M. Yelles a appelé à un strict respect de la réglementation au moment de la réalisation des constructions insistant, à cet effet, sur la stricte application des normes d'expertise à ces dernières. Et d'insister pour que cette expertise cible également les anciennes constructions, afin de les préserver par le biais de travaux de réhabilitation et de confortement. Le directeur du CRAAG se voulait en outre rassurant en expliquant, qu'il s'agit là d'une activité qui se ressent tout au long de l'année en raison du rapprochement des plaques tectoniques Africaines et Euro-asiatiques. «Les secousses observées ces derniers jours ne faisant, poursuit-il, que traduire cette dernière», a-t-il soutenu dans ce sillage. L'invité de la chaîne III de la Radio nationale a relevé un peu plus loin, que les observations antérieures laissaient supposer que seule la zone de Chlef était ciblée par les activités sismiques «par la suite». Il a été constaté selon lui, que «toutes la région nord du pays était concernée, particulièrement dans le Tell». Compte tenu de cette certitude scientifique, «il nous faut, intégrer cette activité dans le développement durable en prenant en compte le risque sismique, aussi bien dans l'acte de bâtir, dans l'aménagement du territoire, que dans celle de l'éducation de nos enfants», a-t-il encore noté. En conclusion, le DG du CRAAG a estimé que devant la certitude admise que la région nord du pays est sujette à des séismes, «il nous faut donc en tenir compte, en développant et en appliquant les normes qui puissent nous permettre de vivre normalement par rapport à ce phénomène».