Fondé en 1907 par le colon Francis Garnier dont il prit le nom jusqu?à l?indépendance, le village de Beni Haoua est formé de neuf fractions berbérophones : Beni Bouaziza, Bouhidjeb, Bissa, Tamezguida, Tétou-a-men, Beni Abdeslem, Boukhetouf, Ama-maïen et Oued-da-Mouss. Sur les hauteurs qui dominent le village, se dressent majestueuses des montagnes décorées de forêts assez touffues et aussi généreuses, impénétrables lors de la Révolution. Les montagnards, cultivateurs pour la plupart, sont de braves gens qui ont fait face au terrorisme comme ils le font face à cette vie dure, à l?image des reliefs de leur entourage naturel. La beauté de ces êtres, la couleur de leurs cheveux, de leur teint et de leurs yeux confirment la légende du naufrage du navire «Le Baunel» qui a échoué sur ces lieux en 1802 et la thèse, selon laquelle, ils descendent de mère Jeanne de l?enfant Jésus, Mama Binette pour les autochtones et dont les Mokrane sont les petits-enfants. Beni Haoua, un site paradisiaque où les deux vastes plages sont jalousement gardées par les rochers et où le décor est ciselé par la sculpture produite par les vagues de Zighza. Beni Haoua, un havre de paix où le calme est tellement rassérénant et où les figues sont succulentes, est victime de l?incurie des responsables. L?investissement dans ce site merveilleux fait cruellement défaut.