Constat ■ La ministre de l'Education nationale a soulevé un millier de fois le problème de la surcharge des classes : un des maux du système éducatif en Algérie. Lors de sa visite dans la wilaya de Chlef, la ministre a confirmé que la surcharge des classes persiste toujours en raison du manque d'infrastructures. Elle a insisté à cet effet sur la nécessité de parachever les nouveaux projets dans les délais, particulièrement après avoir constaté un grand retard dans la réalisation de ceux programmés dans différents paliers du secteur éducatif. «Le secteur éducatif à Chlef pourra combler le déficit accusé en son sein, au regard du nombre des projets destinés à la wilaya, qui contribueront, également, à éviter la surcharge des classes durant les trois prochaines années», a déclaré Mme Benghebrit. Ce constat, vient encore une fois contredire les propos de l'ancien ministre de l'Education ,Baba Ahmed, qui a considéré la surcharge des classes comme «conjecturelle». En revanche, la surcharge des classes était le souci numéro un des syndicalistes. Depuis belle lurette, même du temps de Benbouzid, l'ancien ministre de l'Education, ces derniers n'ont pas cessé de réclamer une meilleure vision pour la réalisation de nouvelles structures plus adaptées. A l'époque, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, avait justifié «la surcharge des classes» par le passage des élèves ayant achevé le cycle moyen de l'ancien système et ceux du nouveau système. Ce qui se répercute négativement sur le niveau des élèves. Selon les représentants des syndicats de l'éducation, le cycle secondaire et les classes de première année moyenne sont les plus affectés, sachant que la moyenne actuelle est de 45 élèves par classe. Pis, cette moyenne a dépassé les 51 élèves dans certaines wilayas. Ce qui ne répond pas à la norme mondiale fixée par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) recommandant 25 élèves par classe. Le problème de la surcharge des classes est devenu un «phénomène normal», avait indiqué, le chargé de communication du Syndicat des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), Messaoud Boudiba. «En moyenne, on se retrouve avec des classes de 40 à 55 élèves à cause du manque des infrastructures», a-t-il précisé. Pour sa part, le président du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane a relevé la surcharge prévalant dans les classes de terminale. Il relève aussi le manque d'infrastructures. «Il y a 609 lycées en construction depuis 2004 et on ne les a toujours pas réceptionnés à cause de la corruption et le mauvais choix des entreprises», dénonce-t-il.