Résumé de la 11e partie ■ Charlotte demande à Desmond plus de détail au sujet du décès... — Les premières analyses des gélules retrouvées sur les lieux... — Excuse-moi, dit-elle en posant doucement une main sur son bras, mais je voudrais d'abord que tu me parles de la personne qui est décédée. Etait-ce un homme ou une femme ? — Une femme. Trente ans. Juriste. Divorcée. Deux gosses. — J'en suis malade, Desmond. C'est trop affreux. — Tu n'y es pour rien, Charlotte. — Est-ce qu'il y a quelqu'un pour s'occuper des gosses ? De la famille ? — Hum, je vais tâcher de me renseigner, mais je t'avoue que jusqu'ici je n'ai songé à rien d'autre qu'à la firme. Je n'arrive toujours pas à comprendre comment ces gélules ont pu être contaminées. Elle fronça les sourcils. — Les gélules ? — Bon sang, mais c'est vrai. Je ne t'ai pas dit. Il ne s'agissait pas du tonique cette fois. C'était du Bliss. L'ascenseur s'arrêta et les portes coulissantes s'ouvrirent dans un chuchotement, mais Charlotte ne bougea pas. — Du Bliss. Tu veux dire que ce décès a été provoqué par un autre produit ? (Il hocha la tête, l'air sombre.) Oh, mon Dieu ! Les conséquences étaient tellement désastreuses qu'elle en eut le souffle coupé. Chaque jour, Harmony livrait des centaines de produits à des milliers de pharmacies et d'herboristeries aux Etats-Unis et dans le monde entier. Les trois victimes avaient utilisé trois produits différents. Combien d'autres produits avaient été empoisonnés ? Tous ? — Retire immédiatement tous les produits Harmony de la vente, dit-elle, tandis qu'ils sortaient de l'ascenseur et pénétraient dans le hall de réception, où régnait une confusion inhabituelle. Les téléphones sonnaient de tous côtés et les gens donnaient l'impression de parler tous à la fois. Tandis qu'on la harcelait de questions, Charlotte balaya la salle d'un coup d'œil circulaire à la recherche de l'agent fédéral Valerius Knight : ce dernier était en possession d'informations capitales qu'elle voulait à tout prix se procurer. Cependant, elle prit le temps de s'arrêter pour répondre à une petite femme replète de type asiatique, en imperméable et fichu à fleurs, qui fixait sur elle des yeux inquiets. — Dites à vos équipes que je les rencontrerai demain matin, madame Wong. Tout le monde sera payé, il n'y aura pas de licenciements. Mais Charlotte savait qu'il y avait une autre question, beaucoup plus grave, derrière les yeux affolés de Mme Wong : celle de la prime promise quatre semaines plus tôt. A suivre