Constat ■ La qualité des travaux et le taux d'avancement des chantiers de réhabilitation d'immeubles vétustes à Alger-centre, Sidi M'hamed, Mohamed Belouizdad et Hydra, laissent à désirer. Abdelkader Zoukh a vivement interpelé, les entreprises et les bureaux d'études chargés des travaux, les sommant de reprendre en urgence les chantiers et de livrer les travaux dans les meilleurs délais. «Ces derniers mois nous avions porté toute notre attention sur les opérations de relogement, mais les entreprises qui interviennent sur le vieux bâti ne doivent pas profiter de cette occasion et fermer l'œil sur les chantiers dont elles ont la charge», a tonné à propos hier mercredi le wali d'Alger qui effectuait une visite de travail dans la capitale. «J'ai exprimé mon mécontentement à cause des retards dans la réalisation des travaux. Les entreprises et les bureaux d'études doivent respecter les délais. Il faut qu'ils bougent et qu'ils reprennent sérieusement les chantiers», a-t-il ajouté mécontent. A la cité populaire «Sellier» de Hydra, M. Zoukh a piqué une colère noire contre les responsables qui ont supervisé les travaux de réhabilitation des bâtiments, à cause du ravalement des façades qu'il a trouvé de mauvais goût». «433 immeubles (22 859 logements) implantés dans les communes du centre-ville d'Alger ont besoin d'être rénovés et consolidés, dont 792 bâtisses (13 791 logements) sont en cours de réhabilitation pour un montant de 7 milliards de dinars», a détaillé le wali. Sur les 792 immeubles en travaux (mise à niveau des façades, consolidation des balcons, traitement des fissures, éradication des constructions illicites sur les terrasses, seul le n°10, rue Asselah Hocine, à Alger-centre est en passe de connaître la fin des opérations de réhabilitation. Les travaux sont encore à leur début dans les chantiers ouverts à Didouche Mourad (20 immeubles à réhabiliter) et Mohamed V (20 immeubles) : lancés en juin 2014 pour des délais de réalisation de 9 mois (mars 2015), ces travaux ont enregistré des taux d'avancement respectivement de 2% et 3,9%, selon les fiches techniques. La présence de constructions illicites encore occupées sur les terrasses, la position des réseaux électrique et téléphonique qui gênent l'installation des échafaudages ont été évoqués pour justifier ces retards dans l'exécution des travaux. M. Zoukh qui a également évoqué le manque de savoir-faire des entreprises qui interviennent sur le vieux bâti dans le centre historique de la wilaya d'Alger, a assuré que les indus occupants des terrasses et des caves seront évacués pour permettre aux travaux de réhabilitation d'avancer. A la rue Hassiba Ben Bouali, il a assisté à l'installation du chantier de réhabilitation de 20 immeubles, de la bâtisse n°133 qui abrite une annexe de la circonscription administrative de Sidi M'hamed jusqu'au n°173, un immeuble de cinq étages faisant face à une agence de la Cnep-Immo, au quartier des Halles, dans la commune de Belouizdad.