Résumé de la 27e partie n Jonathan posa un regard solennel sur Charlotte, et là, elle comprit qu'il se souvenait lui aussi. Il tendit la main et saisit le pendentif qu'elle portait autour du cou. — Tu le portes toujours, dit-il. — Pour ne pas oublier. Jonathan était la seule personne à savoir où elle était allée lorsqu'elle avait disparu, durant l'été de ses quinze ans. Il était le seul à savoir ce que contenait le médaillon. Relâchant le précieux pendentif d'ambre et d'argent, il dit : — Harmony Biotech. Elle savait où il voulait en venir. A la mort de sa grand-mère, quand elle avait pris la tête de la firme et l'avait rebaptisée. — Il était temps d'aborder les temps modernes, dit-elle, légèrement sur la défensive. Les plantes ne suffisent pas. Les gens ont également besoin de médicaments plus efficaces. — Le médicament le plus efficace que ta grand-mère avait à offrir ne tenait pas dans un flacon, dit-il doucement. Son meilleur médicament, c'était la compassion. Elle savait que la tendresse joue une part importante dans la guérison. — Quand on a un cancer, la tendresse ne guérit rien. Harmony s'apprête à commercialiser un nouveau médicament anticancéreux. Les tests cliniques du GB4204 qui ont été réalisés sur des sujets humains volontaires ont démontré que les chances de survie des patients étaient augmentées de presque cinquante pour cent. Tu te rends compte... cinquante pour cent ! Il sourit. — Ton rêve le plus cher enfin sur le point de se réaliser ! Le regard de Charlotte s'assombrit. — Ou de voler en éclats. Il jeta un coup d'œil au moniteur, et à la dernière lettre de menace. — Peut-être est-ce là le mobile de notre ami. Le GB4204 va rapporter beaucoup d'argent à Harmony. Il sortit un téléphone cellulaire de son sac de voyage et enfonça une touche. — Tu penses qu'il pourrait s'agir d'un coup monté par un concurrent ? — Si quelqu'un veut couler Harmony Biotech, trois morts sont un bon début. A condition, ajouta-t-il, que ce soit effectivement Harmony qui soit visée. La sonnerie retentit à l'autre bout de la ligne. — La question est de savoir ce que fera notre ami si dans douze heures tu n'as toujours pas fait cette absurde déclaration publique. Il leva la main, et dit dans le téléphone : — Thorne, je vous prie. D'accord, j'attends. (Puis, plaçant une main devant le combiné, il demanda à Charlotte :) L'agent de la FDA qu'on a mis sur l'affaire, comment s'appelle-t-il déjà ? — Valerius Knight. — Où en est-il de ses recherches ? — Je l'ignore. Nous ne sommes pas en très bons termes, lui et moi. Knight est un carriériste forcené. Il est prêt à tout pour monter en grade, si bien que l'impartialité n'est pas son fort. Je ne lui fais aucune confiance. A suivre