Résumé de la 28e partie ■ Jonathan cherche des renseignements sur l'agent de la FDA qui est mis sur cette affaire As-tu parlé à quelqu'un des messages que tu avais reçus sur ton ordinateur ? — Non, à personne. — Très bien, dit-il vivement, la main toujours posée sur le combiné. Dans l'immédiat les agents de la FDA ne vont pas sonder ton système informatique, si ce n'est pour vérifier les registres de production et les formules chimiques. Mais si jamais ils découvrent l'existence de ces e-mail, et que ceux-ci ont été expédiés depuis un autre Etat, ou s'ils découvrent que les formules chimiques ont été sabotées par un type qui réside dans un autre Etat, l'affaire tombe sous le coup de la juridiction fédérale. Ils vont mettre les scellés sur ton réseau informatique et boucler entièrement le système, et ensuite, plus moyen pour nous d'y accéder. Or, si notre petit malin est entré par effraction dans le réseau Biotech, ce système est notre seule chance de retrouver sa trace et d'essayer de le pincer. Mais si les gars de la FDA fourrent leur nez là-dedans, c'est fichu. — Autrement dit, ce n'est plus une mais deux courses contre la montre qu'il va falloir mener ! s'écria-t-elle en lui tournant brusquement le dos et en se mettant à faire les cent pas comme si elle avait voulu foncer la tête la première contre le mur. (Elle fit volteface.) Est-ce que tu penses que tu peux y arriver seul ? A pincer le type, je veux dire ? — Je travaille toujours mieux quand je suis seul, tu le sais. Au moment où leurs regards se croisèrent, Charlotte repensa malgré elle au rire comique de Jonathan. Cette façon qu'il avait de rire par saccades comme une voiture qui n'arrive pas à démarrer. Ha-ha! ha-ha! ha-haha! Elle avait pris le pli de dire des choses drôles pour le faire rire, et pour pouvoir rire elle aussi, jusqu'à ce que l'un et l'autre se tiennent littéralement les côtes, parce que ça faisait du bien et qu'après cela plus rien ne pouvait vous atteindre, ni les pierres, ni les crottes de chien, ni les «sale chinetoque» qu'on vous balançait sur California Street. Charlotte se demanda si le rire de Jonathan avait changé. Soudain elle eut envie de l'entendre. Elle eut envie de lui dire : «Tu connais celle du type qui... ?» Mais elle ne trouva rien de drôle à raconter. Il la regarda. — Qu'est-ce que c'est que ça ? — Quoi donc ? — Cette expression sur ton visage. Tu fais toujours cette tête-là quand tu penses à quelque chose. Elle eut envie de lui répondre : «C'était peut-être vrai jadis, mais ma tête a changé. Tu ne la connais plus.» Il ôta sa main de devant le combiné. — Oui, Roscoe. Jonathan Sutherland à l'appareil. Bien, merci. J'aurais besoin d'un service. J'aimerais que tu interroges ta banque de données au sujet d'un type. Charlotte se remit à faire les cent pas tandis que Jonathan enchaînait : A suivre