Résumé de la 30e partie ■ En attendant que son ami reprenne la ligne Jonathan observa Charlotte qui faisait les cent pas Parfait. Il y a toutes les chances pour que notre ami cherche à te recontacter d'ici peu. Je vais lui tendre un piège de façon à pouvoir retrouver sa trace. Est-ce que le responsable de l'informatique est un type à qui on peut faire confiance ? Devant son hésitation, il poursuivit : — Peu importe. On se passera de ses services. C'est plus sûr et plus rapide, de toute façon. — Jonathan, il a menacé de faire d'autres victimes. Comment pourrait-il mettre sa menace à exécution? Nous avons retiré tous nos produits de la vente. Nous avons diffusé des messages à la radio et à la télé. Comment peut-il être sûr que les gens vont continuer à utiliser nos produits ? Des milliers de gens par-dessus le marché. — Il a même l'air de croire, dit Jonathan en consultant à nouveau sa montre, qu'il peut les en empêcher ou les y inciter d'ici douze heures. Charlotte, j'aurais besoin d'un lieu sûr où je puisse m'isoler pour travailler, un poste à partir duquel je puisse accéder à ton réseau. Elle réfléchit un instant. Le bâtiment principal grouillait littéralement de fédéraux et de flics. Il n'y avait nulle part où... — Ah, si ! s'exclama-t-elle. Je sais. Il y a un endroit dont, à ma connaissance, je suis seule à savoir l'existence. — Parfait. (Il se leva, rangea son téléphone portable dans son sac et referma la fermeture Eclair.) Personne ne m'a vu entrer. C'est un véritable asile de fous, cette baraque. J'ai dit bonjour à Desmond de loin, mais il m'a envoyé promener en décrétant qu'il ne répondait plus à aucune question. Je ne suis même pas sûr qu'il m'ait reconnu. Tu vas aller le trouver et lui dire que tu es très occupée et que tu ne veux être dérangée sous aucun prétexte. Tu crois que c'est possible ? — Oui, attends-moi ici, je reviens dans une minute. Sur ces mots, Charlotte partit sans attendre à la recherche de son cousin. Elle le trouva dans le hall assiégé de toutes parts par les appels téléphoniques, les agents fédéraux survoltés, les employés affolés. Elle le prit à part et lui dit qu'elle allait passer le fichier du personnel au peigne fin, afin de voir si elle pouvait repérer un éventuel suspect. Elle comptait également reprendre toutes les écritures de l'entreprise, afin de voir s'il n'y avait rien de suspect de ce côté-là non plus. Cependant elle ne fit pas mention des messages anonymes qu'elle avait reçus par e-mail ni de la présence de Jonathan. — J'ai besoin de toi ici, Des, pour empêcher le navire de couler. Il lui tapota la main et lui dit de derrière ses verres fumés : — Ne t'inquiète pas, Charlotte. Je veille au grain. De retour dans son bureau, elle dit à Jonathan : — Tout est réglé. Maintenant on file par l'escalier de service. Vite ! A suivre