Kouba Le 18 janvier 2003, un drame a bouleversé deux familles unies par les liens du mariage. Ali, âgé de 28 ans, vient de commettre un homicide sur la personne de Rabah, son beau-frère, père de famille. Ce jour-là, Ali a un besoin pressant d?argent ; il va chez son beau-frère, qui lui doit quatre millions de centimes, pour réclamer son dû. Mais le beau-frère ne l?entendait pas de cette oreille. «L?argent, je vais le remettre à ta mère en mains propres», lui dit-il. Aveuglé par la colère, son beau-frère lui asséna un coup avec une barre de fer. Une bagarre s?ensuivit. Ali brandit son cran d?arrêt et l?enfonça en plein c?ur du vieil homme. Malheureusement, le coup était mortel et le médecin n?a pu que constater le décès. Le 19 janvier 2003, Ali est arrêté. Dans le box des accusés le 6 septembre 2004, au tribunal d?Alger, il est jugé en session criminelle. Les faits sont clairs et le représentant du ministère public, relatant les faits contenus dans le dossier, ne peut que les décrire afin de démontrer la sauvagerie de l?accusé envers son beau-frère : «Des enfants pleurent un père qu?ils ne reverront plus jamais. Aujourd?hui, dit-il, nous jugeons un monstre, pas un être humain et je prie l?honorable cour de n?accorder aucune clémence à cet individu.» Il requiert ensuite une peine de 20 ans de réclusion criminelle. La défense de l?accusé tente de minimiser la gravité des faits et de l?acte de son mandant en se basant sur son état au moment du crime. Après délibérations, la cour accorde les circonstances atténuantes à l?accusé, qui écope d?une peine de 15 ans de réclusion criminelle.