Résumé de la 3e partie ■ Malgré sa promesse, Yasmine s'est mariée sans avoir invité aucune de ses collègues. Celle-ci pour se justifier leur dit que tout a été fait dans la précipitation parce que son mari était pressé de se marier. Les collègues de Yasmine se mirent à se regarder. Mais bien sûr qu'elles avaient toutes vu et compris ce qu'elle voulait dire mais comme elles n'avaient aucune réplique à lui donner, elles se précipitèrent sur elle pour l'embrasser et la féliciter. A chaque fois qu'une de ses collègues lui disait «mabrouk aâlik», Yasmine répondait avec un sourire de circonstance étiré jusqu'aux oreilles : «laâqouba lik». Trois semaines s'écoulèrent. Quelques professeurs étaient en train de calculer les moyennes générales des élèves et de remplir les bulletins scolaires dans la salle des professeurs quand soudain Yasmine entra. Elle aperçut Djamila, Farida et Nadia et elle leur lança : — Vous voulez toujours voir à quoi ressemble mon mari ? Ce fut Djamila qui répondit : — Oui... Il est là ? — Non... mais à midi, il vient me chercher...Si vous voulez, je peux lui demander d'entrer au lycée... — Oui... oui... C'est une très bonne idée... Farida et toutes les autres se mirent à se regarder. Elles allaient enfin voir à quoi ressemblait ce type qui avait cédé aux charmes inexistants de Yasmine. Nadia était même si convaincue que le pauvre type devait être si laid, si petit, si gros et si timide qu'au dernier moment Yasmine leur annoncerait qu'il avait décidé de reporter sa venue... Mais elle s'était trompée. A midi pile, Yasmine était descendue de sa classe et avait dit à ses collègues. — Mon mari est venu ; je l'ai vu de la fenêtre de la salle où je me trouvais. Farida réfléchit rapidement et s'exclama : — Dis-moi, Yasmine tu étais dans la salle 12 ? — Oui... — Cette salle donne sur la même rue que la salle où nous nous trouvons... On peut donc voir ton mari d'ici ? — Oui, s'il est toujours au même endroit. Attends, je vais voir... Yasmine se précipita vers la fenêtre puis s'exclama : — Oui, Ali est là, les filles ! Venez voir ! De toutes les manières, il ne risque rien, il porte une khamsa plaquée or. Ce fut Farida qui regarda la première. Les autres attendaient de voir sa réaction avant de se planter à leur tour devant la fenêtre. Mais la réaction de leur collègue s'avéra des plus ambigües. Elle demeura silencieuse un bon moment avec des yeux exorbités. Puis les autres enseignantes se précipitèrent vers la fenêtre. Et là, elles virent l'incroyable. A suivre