Le conflit qui secoue l'entreprise publique économique (EPE) spécialisée dans la confection de chemises, chemisettes et articles divers dite Chemiserie du centre et implantée à Larbâa Nath Irathen, à 25 km au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, depuis plus de 6 mois, connaîtra-il enfin son épilogue ? Tout porte à croire que la tutelle, à sa tête le ministre de l'industrie M. Bouchouareb, a décidé de s'impliquer pour régler ce conflit avant la fin du mois en cours, après que les travailleurs grévistes eurent décidé d'entamer hier une grève de la faim, avons-nous appris auprès de ces derniers. En effet, selon eux, le préavis de grève de la faim qu'ils avaient transmis à leur tutelle, a fini par convaincre les hauts responsables de régler ce problème qui perdure depuis le 21 juillet dernier, date du déclenchement de la grève. Il faut dire que la crainte de quelques 200 travailleurs qu'emploie cette usine, dont la majorité sont des chefs de famille qui sont de surcroît sans salaire depuis 6 mois, est de voir leur unité de production fermer ses portes définitivement. Rappelons que ce mouvement de protestation a été enclenché par les syndicalistes sous la houlette de l'UGTA, soutenus par une partie des travailleurs de l'entreprise pour dénoncer les conditions socioprofessionnelles dans lesquelles ils évoluent et de demander par la même le départ du directeur de cette unité de production et de son adjoint, arrivé en poste en 2003, qu'ils accusent de les exploiter. Cela au moment où une partie des travailleurs, au nombre de 105 employés, qui avait dès le départ soutenu le directeur et son adjoint dans lesquels ils reconnaissent «de véritables gestionnaires qui ont remis sur rails leur entreprise», s'étaient démarqués de ce mouvement de protestation, demandant par la même la reprise de l'activité.
