Après plusieurs mois de grève, les travailleurs et travailleuses de la chemiserie du Centre, sise à Larbâa Nath Irathen, trente kilomètres au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, ont repris le travail. Le dénouement du conflit a été rendu possible grâce à la désignation d'un nouveau directeur à la tête de cette usine qui emploie environ deux cents personnes. Le nouveau chef a pris ses fonctions la fin de la semaine écoulée au grand bonheur des employés, surtout ceux qui ont suivi le mouvement de grève, lequel, s'il s'était poursuivi, aurait compromis de manière sérieuse et inéluctable l'avenir de cette usine de fabrication de chemises. Après mille et une tentatives visant à résoudre le conflit qui n'a cessé de se corser au fil des mois entre les travailleurs grévistes et la direction, la majorité des employés a fini par perdre espoir en la possibilité d'un dénouement positif de la crise. Et contre toute attente, une décision de la désignation d'un nouveau directeur est venue changer radicalement la donne. En plus de la grève qui n'a été interrompue à aucun moment depuis son déclenchement, il y a exactement neuf mois, les travailleurs de cette unité de fabrication de textile ont organisé plusieurs autres actions de protestation à l'instar des marches ayant eu lieu au chef-lieu de la daïra de Larbâa Nath Irathen mais aussi de nombreux sit-in tenus devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou. Ces derniers visaient à interpeller le premier magistrat de la wilaya quant à la prise en charge des revendications des travailleurs grévistes. Au fil des mois, le conflit, pour rappel, s'était exacerbé avec la sortie de leur mutisme d'une partie des travailleurs, lesquels, se sont opposés à l'action de grève menée par l'autre partie, mais qu'ils ont été obligés de suivre à leur corps défendant compte tenu du climat de tension qui a prédominé au sein de l'unité en question. Devant l'ampleur de la crise qui a secoué la chemiserie du Centre de Larbâa Nath Irathen, personne ne croyait vraiment en une fin heureuse qui permettrait à chacun de trouver son compte. Mais, fort heureusement, la sagesse a fini par l'emporter, les choses sont de ce fait rentrées dans l'ordre. La chemiserie est sauvée de même que le gagne-pain de plus de deux cents familles. Par ailleurs, le nouveau directeur de la chemiserie n'a pas tardé à faire part aux travailleurs et travailleuses de sa volonté de mettre tous les moyens en oeuvre afin de remettre en marche l'usine. Pour ce faire, le même responsable a exprimé son voeu que l'ensemble des employés mettent la main dans la main et se retroussent les manches afin notamment de récupérer l'immense retard de neuf mois d'absence de production. Il y a lieu de rappeler en outre que durant la période de neuf mois au cours desquelles l'usine était à l'arrêt, les travailleurs n'ont pas perçu leurs salaires. On devine donc ce que cette fin de crise devrait représenter aux yeux des concernés. Une seule question reste en suspens: les travailleurs auront-ils droit au versement de leurs neuf mois de salaires avec un effet rétroactif. La question n'a pas été débattue jusque-là et pour l'instant, la priorité des priorités reste la sauvegarde de l'usine.