La confrérie des Frères musulmans jordaniens a annoncé l'engagement de ses imams à ne pas attaquer l'Etat dans leurs prêches après l'interpellation de plusieurs d'entre eux, a rapporté, lundi, l'agence officielle Pétra. Cette décision a été prise lors d'une réunion qui s'est achevée tard dimanche entre les dirigeants de la confrérie et le Premier ministre, Fayçal Al-Fayez, selon Pétra. Le chef des Frères musulmans, Abdel Majid Al-Zanabiyat, cité par l'agence, s'est engagé à ce que les imams de la confrérie et du parti Front de l'action islamique (FAI) «respectent à l'avenir toutes les constantes de l'Etat». Il a aussi promis au Premier ministre que les prêches éviteraient «toute atteinte aux relations extérieures de la Jordanie, aux dirigeants arabes ou pays amis et à la religion, ainsi que la diffamation», selon Pétra. De son côté, le ministre de l'Intérieur Samir Habachné a indiqué que les imams arrêtés l'avaient été pour «leur rôle personnel et pour avoir violé la loi», assurant que ces mesures ne visaient «aucune autre partie» en niant toute tension entre le gouvernement, la confrérie et le FAI. La veille, la presse avait rapporté que les autorités avaient relâché les neuf islamistes arrêtés pour avoir organisé des prêches non autorisés par le ministère des Affaires religieuses. Les forces de l'ordre avaient effectué, la semaine dernière des perquisitions nocturnes aux domiciles de certains dirigeants des Frères musulmans puis les avaient arrêtés. Les Frères musulmans avaient condamné cette rafle et accusé le gouvernement «de limiter davantage les libertés et d'encourager la corruption».