Résumé de la 58e partie ■ Quand Jonathan réalisa qu'il s'agissait d'une vidéo, c'était trop tard, Charlotte était déjà partie. Mais ce n'est pas Yolanda ! — Tout juste. Cette séquence a été filmée ailleurs puis intégrée au film. C'est un montage, efficace à condition de ne pas y regarder de trop près. Charlotte se redressa. — Quel est le but recherché ? Me faire peur ? — Peut-être. Ou bien te discréditer aux yeux de Knight. Te faire passer pour une bonne femme hystérique. — C'est exactement l'expression qu'il a utilisée. Bon sang, quel cauchemar ! (Elle fit quelques pas, s'arrêta, se rapprocha du bureau.) Il y a autre chose aussi. Il leva les yeux vers elle. — Knight dit que la porte de mon garage a été sabotée. — Quoi ! Elle lui expliqua comment le dispositif de sécurité avait été reprogrammé, puis ajouta d'une voix tremblante : — Si j'avais été dans la Corvette, je serais morte. Il s'agit d'un acte délibéré — Knight m'a littéralement assaillie de questions sur le chemin du retour ! Il m'a demandé qui, à mon avis, avait pu saboter la porte du garage. Si j'avais des ennemis. Et qu'est-ce qui m'avait poussée à croire que Yolanda avait été empoisonnée. — Et qu'est-ce que tu as répondu ? — J'ai dit que je ne savais rien. Parce que c'est la vérité ! — Nous savons en tout cas une chose, dit-il d'un air sombre. Nous savons qu'il ne s'agit pas d'une coïncidence — la mort de ces trois femmes, le film de Yolanda, la porte du garage. Et nous savons qu'il s'agit d'actes prémédités. Qui ont demandé des mois de préparation. Et derrière tout ça, Charlotte, je suis convaincu que c'est toi qui es visée. — Mais pourquoi ? Que me veut ce maniaque ? Ça n'est tout de même pas pour m'obliger à faire cette déclaration ridicule à la presse ? Jonathan hocha pensivement la tête. — Non, tu as raison. Il veut autre chose. L'ultimatum n'est qu'une mesure d'intimidation destinée à te faire craquer, à te mettre à bout de façon à pouvoir t'assener le coup fatal le moment venu. — Et la porte du garage, et cette séquence vidéo ? — Une mise en scène pour te démontrer qu'il peut t'atteindre à tout moment. Les paroles de Jonathan flottèrent un instant dans l'air comme une menace, tandis qu'ils réfléchissaient en silence au tour que prenaient les événements. Les facteurs de risque s'étaient sensiblement accrus, les enjeux se trouvaient décuplés. Il se leva brusquement du bureau, et saisit son blouson. — Où vas-tu ? — Chercher mon revolver. Je veux que tu sois armée. — Non. — Mais enfin, Charlotte... A suivre