Résumé de la 7e partie - Dans le poste de pilotage, le copilote coupe rapidement tous les systèmes de l'avion, puis sort par le hublot de secours. Le chef de cabine de son côté arrive à ouvrir une porte, certains passagers sont déjà à l'extérieur... Les passagers qui ont trouvé la sortie, empruntent les toboggans d'évacuation. Dès qu'ils arrivent à terre, des membres d'équipages les font éloigner. De leur côté, les pompiers aspergent l'avion et le tarmac de mousse carbonique. Ils craignent que le carburant s'enflamme. Ou pire encore, que l'appareil explose. Le copilote, Claude Witney, distingue le commandant Cameron à travers le pare-brise. Groggy, il est avachi sur le volant. «La première chose qui a attiré mon attention, c'était le visage du commandant à travers le pare-brise. J'ai compris qu'il était presque inconscient», raconte le copilote. «Je ne pouvais pas me lever. Je m'étais à moitié redressé. Mais j'étais repoussé en arrière par une force invisible. C'était sûrement à cause de la fumée», raconte le commandant. Pour sauver la vie du commandant, Claude Witney demande aux pompiers de l'arroser de mousse. «Ce mélange savonné et glacé m'a entièrement recouvert», explique le commandant. Et ça marche ! Donald Cameron revient à lui et sort par le hublot de secours. Moins de 90 secondes après l'atterrissage, tout l'intérieur du DC 9 prend feu. Les flammes ravagent la cabine sur toute sa longueur. Le commandant Donald Cameron est la dernière personne à être sortie vivante de l'avion. «Nous savions qu'il y avait malheureusement encore des gens à l'intérieur, mais il était trop tard», raconte un pompier. Les flammes finissent par sortir par le haut du fuselage. La fumée noire est visible à plusieurs kilomètres à la ronde, tandis que l'hôtesse, Laura Kayama, se met à compter les passagers. «Je me souviendrais toujours de ses mots. Elle nous a demandé de nous mettre en ligne pour compter les survivants. Et s'il y avait des survivants c'est qu'il y avait forcement des morts», raconte un rescapé. Au total, il y avait 46 personnes à bord. Pourtant en cette soirée, du 2 juin 1983, il n'y en a pas autant sur le tarmac. «J'avais vraiment pensé que si le pilote arrivait à poser l'avion, que les portes s'ouvraient normalement, nous nous en sortirions tous», raconte une rescapée. «Mais j'ai su en regardant autour de moi que nous n'étions pas tous là», ajoute-t-elle. (A suivre...)