Résumé de la 3e partie ■ Le pilote Michel Asseline fait débrancher un des systèmes de sécurité de l'A320 pour empêcher l'ordinateur de faire accélérer l'avion. En une fraction de seconde, il repère un danger qui menace tous ceux qui sont à bord. Le survol à basse hauteur et basse vitesse conduit en effet l'A320 droit vers une forêt. Michel Asseline pousse la manette des gaz à fond et tire sur les commandes pour faire remonter l'avion. Mais l'appareil continue de descendre. «Ce n'est pas vrai !», crie-t-il. «J'ai commencé à voir par le hublot des branches d'arbres. Alors là c'était l'étonnement d'abord. Vous imaginez être sur la piste avec un gros véhicule. Une piste défoncée et vous roulez à 80 ou 100 km/h dessus. Vous êtes secoué de tous les côtés. C'était ça. Et moi je me disais : il faut que l'avion reste entier. Parce que si l'avion reste entier, on va pouvoir s'en sortir. S'il casse c'est fichu», raconte-t-il. L'aile droite qui est remplie de carburant est arrachée. Et le feu prend instantanément. «On s'est arrêté très vite. Et au sol, j'ai cassé mon siège tellement j'étais cramponné. J'ai vu des flammes de tous les côtés. Autour du poste de pilotage, elles montaient à 20 mètres de haut et de la fumée arrivait de partout», livre pour sa part un membre d'équipage. Le copilote est grièvement blessé. «Il saignait beaucoup. Malgré son harnais, il avait percuté ce qu'il y avait devant lui», raconte un autre membre d'équipage. «Bon sang mais qu'est ce que tu as fait ?», demande le pilote. «Je ne sais pas. Je ne comprends pas», répond le copilote en ajoutant : «il y a encore eu un grand silence au moment où l'avion s'est immobilisé». Par miracle le fuselage a tenu bon. Et tous les occupants ont survécu à l'impact. Mais ils ne sont pas encore tirés d'affaire pour autant. «Alors là, je me penche du côté droit. Et je vois des flammes rouges. Les hublots étaient rouges. Et je me dis : on a tenu mais on va mourir brulé», dit un membre d'équipage. «Et ensuite, et bien on a entendu quelqu'un qui disait : sortez, sortez, il y a le feu» rapporte un des passagers. «Evacuez l'avion vite. Je m'occupe de lui». Seules deux portes sont utilisables. Les autres étant la proie des flammes. Mais de grosses branches bloquent le passage. Ce qui retarde la sortie des passagers. A suivre