Vocation Le Salon international du livre d?Alger se veut aussi un lieu de rencontre, de dialogue et de convergence. Depuis la septième édition, le Salon du livre est un espace où de nombreuses personnalités de la pensée intellectuelle algérienne sont reconnues à travers les hommages qui leur sont rendus. Une reconnaissance tardive, mais pas vaine. Car elle permet aux nouvelles générations de découvrir ces hommes qui ont fait l?Algérie et l?ont honorée à l?étranger sur le plan culturel. La présence de différents stands, tous consacrés aux représentants de la culture algérienne, comme Malek Benabi, Malek Haddad, Kateb Yacine ou encore Moufdi Zakaria, témoigne de ce désir profond de renouer avec ces hommes. Et les espaces qui leur sont consacrés sont «à l'image de cette Algérie dont les racines humaines, culturelles, religieuses et civilisationnelles plongent dans le passé millénaire d'une terre de brassages historiques multiples et féconds des cultures et des civilisations», souligne le président de la République dans une lettre adressée à l'occasion de la tenue du Salon, ajoutant que «les hommages qui leur sont rendus s'inscrivent dans la démarche de réhabilitation et de promotion de la riche diversité des expressions culturelles et dans notre politique de préservation de la mémoire et du patrimoine national qui enrichit le patrimoine commun de l'humanité». Les responsables de ces stands louent l?initiative et espèrent qu?à l?avenir, d?autres du même genre seront encouragées non seulement durant la tenue du salon mais tout au long de l?année afin de faire mieux connaître ces personnalités et tenir compte de leur pensée dans le cheminement de la société vers la modernité et l?émancipation de l?esprit. Ainsi, en réunissant des artistes, des intellectuels et des écrivains de renom, tous ceux qui ont travaillé à l?édification de notre culture, l?Algérie semble saisie d?une sorte de remords en renouant avec ses penseurs et ses intellectuels et semble vouloir se racheter auprès de tous ceux qu?elle a longtemps oubliés, ignorés ou pour certains reniés. Elle ?uvre à renouer avec ses traditions de pôle d?attraction culturelle. «En rassemblant, d'Occident en Orient, ce qu'il y a de meilleur dans les productions de l'esprit», l'Algérie, à travers son Salon du livre, «est en phase avec sa réputation de terre de contact des civilisations et de leur symbiose», déclare encore le président de la République.