Deux jours nous séparent de la clôture du Salon international du livre ouvert le 8 septembre. L?effervescence est à son comble. Les gens y affluent, sillonnent les stands, découvrent les livres et achètent également. Depuis quelques années, la manifestation est labellisée Sila (Salon international du livre d?Alger), un label qui lui sied, à l?image même des rencontres internationales et à la hauteur des ambitions d?une telle manifestation qui exige une rigueur sans faille, et qui répond aux demandes d?un lectorat assoiffé de culture. En effet, le Salon international du livre d?Alger, en s?imprégnant, d?année en année, de professionnalisme qui allie espaces de convivialité, sens de la commercialité et esprit de marketing, aspire à émerger et à se hisser au niveau des autres salons internationaux, comme celui de Paris ou de Francfort. Et pour cela, la manifestation ne se veut pas une foire, un point d?exposition et de vente, mais plutôt un lieu de rencontre, de mémoire, de débat, de dialogue, d?échange, de convergence et d?enrichissement. D?où les nombreuses activités et animations culturelles : café littéraire, vente-dédicace, lecture de textes et de poèmes? C?est parce que le livre est une matière vitale à l?épanouissement de l?esprit humain, une «nourriture terrestre» comme disait André Gide, que le salon se veut pluriel, animé, enrichi par l?apport divers et la multiplicité des sensibilités des éditeurs, des libraires, des auteurs et des professionnels du livre qui, tous, participent, chaque année, à l?édification d?une culture, d?un Salon. Le Salon du livre devient alors le creuset de l?intelligence, de la pensée et de la production intellectuelle algérienne dans sa grande pluralité. Il permettra l?émergence d?autres maisons d?édition qui se sont lancées (et hasardées) dans une belle aventure qu?est le marché du livre.