Constat ■ En ce 21e siècle, avec toutes les évolutions technologiques, l'Algérien continue à manipuler du cash, parfois même, des sommes colossales. Conscients de cette question, les pouvoirs publics ont mis en place l'organisme de régulation monétique. Il a pour nom, le Groupement d'intérêt économique de monétique, opérationnel depuis janvier dernier. Selon son administrateur, directeur général, le GIE-monétique s'est fixé pour «objectif d'accélérer, durant l'année 2015, le développement du paiement électronique en Algérie». Mouatassam Boudiaf intervenait ce matin, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. Ce même organe a également pour mission, de rechercher les raisons pour les lesquelles «il y a eu échec dans l'usage dans la carte de paiement d'une manière globale, qui constitue une triste vérité qu'il faudrait admettre». «On a besoin de recenser toutes ces carences et nous sommes sur un autre chantier, celui du payement via Internet», a-t-il soutenu. Pour ce faire, selon les experts financiers et de la monétique, le chemin demeure encore trop long. En 2004, on annonçait déjà 4 millions de cartes de paiement pour 2006. Près de dix ans après, en 2015, ce chiffre ne dépasse pas le 1 million de cartes. Pourquoi le paiement par carte; bute-t-il dans notre pays ? Mouatassam Boudiaf qui a reconnu cette «vérité», a estimé que par le passé, «on était en phase d'amorçage et nous avons mis le paquet sur l'usage de la carte de retrait puisque dans l'esprit des gens porteurs de ces cartes, il y avait confusion dans son usage entre le retrait et le payement par carte». «Le payement électronique doit être pris en charge d'une manière particulière d'autant que le nombre de transactions effectuées au jour d'aujourd'hui est totalement insignifiant. Sur le 1 million de cartes, seulement 11 000 cartes sont usagées», a-t-il explicité. «La carte de paiement interbancaire dans sa fonction de paiement n'a jamais été sujette à un quelconque programme de communication, de marketing ni de promotion», a reconnu l'administrateur du GIE-monétique. De ce fait, a-t-il insisté, «nous avons besoin de mettre un plan de communication et d'informations à destination des porteurs et des commerçants afin d'instaurer cette confiance dans l'usage de ce procédé de paiement». Revenant sur le nombre des cartes mises en exploitation actuellement, l'invité de la Radio nationale a affirmé que l'objectif principal serait celui de faire évoluer, non seulement le nombre de carte de paiement, le parc de payeurs mais aussi le nombre de transactions que devrait générer les TPE Terminal de paiement électronique. Cela dépend selon Mouatassam Boudiaf, du plan de communication qui devrait être mis en premier. «En tout état de cause, il ne faudrait pas qu'on reste au stade des constats. Nous avons besoin de prendre en charge cette problématique d'une manière plus efficace», a-t-il conclu.