Résumé de la 1re partie ■ Le roi était désespéré de voir sa fille, la belle et parfaite princesse, refuser tous ses prétendants. Il examina de nombreuses pierres précieuses et finit par trouver un très gros saphir bleu. Il l'acheta et le porta à un joaillier pour le faire tailler en forme de rose. Quand l'empereur vit le bijou, il le trouva magnifique et fut persuadé que sa fille accepterait de se marier avec ce militaire. Son père alla la chercher et lui dit : «Tu dois tenir ta promesse ! Tu as la rose bleue que tu souhaitais, nous allons préparer le mariage.» Quand elle vit la rose, la jeune femme s'écria : «Mais ce n'est pas une fleur ! Mon père, vous voyez bien que ce n'est qu'un saphir taillé en forme de fleur ! J'ai de bien plus beaux bijoux et j'attends toujours qu'on m'apporte une vraie rose bleue.» Le troisième prétendant était un jeune noble de bonne famille. Il convoqua le plus réputé des peintres du pays et lui demanda de lui peindre la plus belle rose bleue qu'on pût imaginer. Quand le tableau fut achevé, il le porta à l'empereur, qui fut persuadé que, cette fois-ci, sa fille serait satisfaite, et qu'elle aurait enfin trouvé un mari. Son père alla la chercher et lui dit : «Tu dois tenir ta promesse ! Tu as la rose bleue que tu souhaitais, nous allons préparer le mariage.» La princesse répondit qu'elle voulait une rose vivante et non une image, aussi belle soit-elle. Le dernier prétendant fut donc refusé comme tous les autres. Un soir d'été qu'elle admirait le coucher du soleil, elle entendit un poète chanter. C'était un beau jeune homme à la voix douce et harmonieuse. Elle descendit à sa rencontre. Elle s'éprit de lui, mais quand il lui dit qu'il souhaitait l'épouser, elle lui répondit : «Hélas, j'ai juré que je n'épouserais que celui qui serait capable de me rapporter une rose bleue. Jusqu'à présent, personne n'y est parvenu. — Moi j'y parviendrai. Ce n'est pas difficile, il y a partout des roses bleues.» Le lendemain, il arriva au palais avec une rose de couleur crème. Il la présenta à l'empereur, qui se moqua de lui. Il fit néanmoins appeler sa fille et lui dit : «Voilà ma fille un poète qui prétend avoir trouvé une rose bleue !» À sa grande surprise, il entendit sa fille répondre : «Mais oui, mon père, elle est bleue, c'est la plus belle rose que j'ai jamais vue et elle est bien bleue.» Tout le monde à la cour partagea la stupéfaction de l'empereur. Tout le monde voyait une rose crème et non bleue ! Partout la princesse disait : «Je vous assure qu'elle est bleue. C'est vous qui ne voyez pas ! Elle est d'un bleu merveilleux, et je suis heureuse car je vais épouser celui qui me l'a rapportée.» Et ainsi fut fait. La princesse fut très heureuse et perdit l'habitude de rechercher en permanence la perfection.