Résumé de la 2e partie n Envoyée par son mari au marché pour vendre de la poterie, la princesse fut affligée de rentrer à la maison bredouille car un chevalier avait cassé toute sa marchandise. Ce qu'elle raconta à son mari, le mendiant. Il lui répondit sévèrement : ? Tu es vraiment bonne à rien, je te donne une dernière chance. Tout à l'heure, les gens du château voisin m'ont dit qu'ils avaient besoin d'une servante aux cuisines. Tu vas y travailler, comme cela tu seras nourrie et tu pourras m'apporter à dîner. La princesse devint donc servante et dut faire tous les travaux difficiles. Les autres domestiques se moquaient d?elle, car ils se rendaient compte qu'elle n'avait pas l'habitude de travailler. Si bien qu'ils lui ordonnaient de nettoyer l'étable, de porter les seaux de fumier.... La nuit, après avoir apporté au mendiant les restes de nourriture qu'on voulait bien lui donner, elle pleurait en cachette, regrettant son orgueil qui avait fait qu'elle vivait comme une misérable au lieu d'avoir épousé un prince. Au château, où elle était servante, on préparait le mariage du roi. Le chef de cuisine lui commanda de porter des plats à la salle des festins. Mille flambeaux éclairaient la salle richement décorée d'or et de fleurs. Quand elle y entra, elle reconnut le roi Barbabec dont elle s'était moquée. Ce dernier la saisit par le bras et l'entraîna au milieu des invités. Elle avait honte et se débattait tant que son tablier se déchira et les restes de nourriture, qu'elle avait pris pour son mari, se répandirent sur le sol. Tous les invités éclatèrent de rire. La princesse humiliée voulut s'enfuir, mais le roi Barbabec l'en empêcha. ? Ne crains rien, lui dit-il avec gentillesse. Le pauvre mendiant que tu as épousé, c'est moi. Je me suis déguisé, en accord avec ton père, car nous voulions briser ton orgueil. Le cavalier qui a cassé tes poteries au marché c'était encore moi. Mais maintenant que tu as compris, tes malheurs sont terminés et ce sont nos vraies noces que nous allons fêter aujourd'hui. On la revêtit d?une magnifique robe et on la para des plus beaux bijoux. Elle retrouva sa beauté et la joie de vivre. Plus jamais elle ne se moqua des petits défauts des autres, car elle savait maintenant qu'elle aussi n'était pas parfaite. Elle régna avec sagesse et bonté et vécut heureuse très longtemps. Si bien qu'on se souvient encore de son histoire. La preuve, je vous la raconte aujourd'hui.