Le coach national, qui a animé une conférence de presse ce matin, s'est, entre autres, exprimé sur le choix de ses 23 éléments, estimant que la mise à l'écart de certains joueurs reposait «sur des arguments valables». Gourcuff a également parlé (sans parler !) du cas Fekir. Il affirme savoir que beaucoup de choses se sont passées en dehors du terrain, mais il n'en dira pas plus. Que cache Gourcuff ? Le principal sujet dans l'intervention du coach national réside dans son choix des 23 joueurs qui prendront part aux deux joutes amicales. Il devait également quelques explications concernant certains éléments écartés, à l'image de Djabou, Ghilas, Guedioura... entre autres. D'emblée, le Breton a tenu à lever toute équivoque. «Je ne suis pas rancunier, mais je ne peux pas tout laisser passer», a-t-il affirmé. Le sélectionneur national a estimé que la «mise à l'écart» de ces joueurs repose sur des arguments valables. «Ghilas n'a pas été puni, c'est juste dû au fait qu'il n'a pas été retenu à la CAN. Si je dois le prendre, je serais obligé de le faire jouer sinon ce n'est pas la peine. Djabou possède les qualités, mais c'est la compétition qui parle. Djabou a été piégé. Il n'a jamais posé de problème, mais vis à vis de la fédération, ce qu'il a déclaré pose problème. Concernant Guedioura, je pense qu'il a eu un comportement d'adolescent. Il n'a pas joué durant toute l'année. Maintenant, il fait de bons matchs depuis qu'il évolue avec Watford, donc il peut entrer dans mes plans en juin. Adlene aurait dû attendre un peu avant de balancer son tweet. Il aurait eu des réponses à ses questions. D'ailleurs, je l'ai appelé je le lui ai tout dit», a expliqué Gourcuff, qui a révélé l'existence d'un «certain problème de communication. Certains s'excluent tout seuls». Pour ce qui est de Kashi et de Cadamuro, Gourcuff justifie leur mise à l'écart par le fait qu'ils ne jouent pas en club. Concernant la CAN et la participation de l'Algérie, le coach national a affirmé qu'il ne changerait rien s'il devait refaire la liste des joueurs emmenés en Guinée équatoriale. Il a ajouté : «Je ne pense pas qu'on a fait une mauvaise CAN. On aurait dû battre la Côté d'Ivoire», tout en se projetant vers l'avenir. «Nous avons un projet à long terme. La CAN 2017 en fera partie et j'espère qu'elle se déroulera en Algérie», a-t-il souligné. A propos de ses choix, Gourcuff a indiqué que certains joueurs postuleraient à une place au sein de la sélection A, à l'image de Chafaï Benlamri et Chenihi. «Ce sont des valeurs sûres du championnat national. Chenihi a même le profil physique pour évoluer au plus haut niveau. J'ai convoqué Belaïli que tout le monde connait, mais j'ai également convoqué un autre (Chenihi) dont on parle peu mais qui reste très intéressant». Pour ce qui est de Belfodil, le sélectionneur national a estimé que sa convocation est méritée après avoir «fait une très bonne CAN, alors que la blessure de Halliche n'est pas grave. Il s'agit d'une contusion. Zeffane est, certes, en difficultés en club, mais il reste exemplaire en sélection. Je crois en lui», a justifié le choix de certains éléments contraire au principe de sélection. Gourcuff a même évoqué le cas de L'ESS, un club champion d'Afrique qui ne possède aucun joueur au sein de l'équipe nationale. «Sétif possède un collectif bien huilé. Cela ne veut pas dire qu'on peut retrouver des joueurs en sélection», a-t-il souligné. Gourcuff a fait savoir qu'il s'est limité à 23 joueurs afin de laisser un maximum avec leurs clubs. «Seul M'Bolhi a été laissé à la disposition de son club puisque Belkalem, Abeïd, Soudani et Boudebouz sont blessés. D'ailleurs, je regrette l'absence de Abeïd. Nous avons des joueurs qui arrivent à maturité d'ici 2 ans, à l'image de Feghouli et Brahimi.C'est de bon augure pour l'équipe. Nous allons partir avec une nouvelle tranche d'âge. C'est pour ça que j'ai convoqué des joueurs Ghezzal et Tafer. Ils sont deux binationaux, ils auraient pu être trois. J'espère qu'ils vont pouvoir passer le cap international», a-t-il conclu. A. Salah-Bey Le cas Fekir : «Il y a des intérêts» Impossible de laisser passer la conférence de presse sans évoquer le cas Fekir, qui a fait couler beaucoup d'encre la semaine dernière. Le joueur lyonnais qui vient d'être appelé chez les Bleus a failli atterrir chez les Verts comme l'a confirmé le coach national, Christian Gourcuff. «J'ai convoqué deux binationaux, ils auraient pu être trois. Je peux vous assurer que dans le cas Fekir, la FAF a été exemplaire. Il n'y a jamais eu de pression», a indiqué Gourcuff, avant d'enchaîner : «Je sais ce qui s'est passé côté français pour Fekir mais je ne vais pas m'étendre là dessus. Il y'a des intérêts. J'ai de l'expérience dans le foot. Il y a beaucoup de choses qui se passent en dehors du terrain. Je n'en dirai pas plus», a-t-il souligné. Le sélectionneur national semble détenir des vérités qu'il n'a pas voulu étaler. Est-il en train de cacher quelque chose ? Une chose est sûre, la réponse de Gourcuff concernant Fekir arrange les affaires de la fédération française de football.