Sur le tarmac d'un aéroport en Pologne, des conducteurs sourd et non-voyants ont dépassé leurs limites en participant à un rallye automobile. Dans cette compétition insolite, organisée spécialement pour eux, chacun doit réaliser deux tours chronométrés du circuit, avec pour guide un co-pilote valide. «Sur les 19 participants, 12 n'avaient jamais conduit de voiture de leur vie et sept l'avaient déjà fait avant de devenir handicapés. «Certains sont totalement sourds et aveugles. Ceux qui voient ou entendent encore un peu portent des masques et des casques pour que tout le monde soit à égalité», précise le responsable d'une association polonaise d'aide aux sourds et aveugles. Avant la compétition, les participants se sont entraînés pendant deux jours. Trois auto-écoles intéressées par le projet ont mis à disposition un parking, cinq voitures et autant d'instructeurs. Ces derniers ont d'abord dû élaborer un langage basé sur le toucher pour communiquer avec les pilotes. Zbigniew Palgan, propriétaire d'une société d'auto-école, a bien expliqué à son disciple aveugle et malentendant : «Quand j'appuie sur la partie gauche de ton genou, tu tournes à gauche. Quand j'appuie à droite, tu tournes à droite. Quand je touche le haut du genou, tu redresses le volant et quand j'appuie tu accélères. Quand je tire sur ton genou, tu freines.» A tout moment, l'instructeur peut arrêter la voiture. Au fil des kilomètres, les pilotes sont de plus en plus en confiance et la première place est revenue à Kamila, brisant non seulement les stéréotypes sur les personnes handicapées. 114 contrebandiers arrêtés par les forces de l'ANP lDurant la journée d'hier, 110 contrebandiers de différentes nationalités africaines ont été appréhendés par un détachement de l'Armée nationale populaire relevant du secteur opérationnel d'In Guezzam, lors d‘une patrouille près des frontières de Tiririne. Divers matériels ont été saisis. Deux autres ont été appréhendés par un détachement du secteur opérationnel de Tamanrasset qui a saisi 2960 litres de carburant destiné à la contrebande. Aux frontières ouest, 5550 litres de carburant ainsi que 140 kilos de kif traité ont été saisis. Du côté d'El Kala, deux contrebandiers ont été arrêtés par les garde-côtes. Deux kilos de corail ont été saisis. Thaïlande : un journaliste arrêté pour la possession d'un gilet pare-balles Un journaliste de Hong Kong, transportant un gilet pare-balles et un casque, a été arrêté hier à l'aéroport de Bangkok et sera jugé ce matin par un tribunal militaire thaïlandais pour «possession illégale d'arme. Anthony Kwan Hok-chun, photographe travaillant pour le groupe de médias Initium basé à Hong Kong, était venu pour couvrir les événements après l'attentat de Bangkok d'hier, qui a fait 20 morts. «Il est accusé de possession illégale d'une arme, passible d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à cinq ans et sera jugé par un tribunal militaire», a indiqué le Club des correspondants étrangers de Thaïlande (FCCT). Il a été arrêté alors qu'il tentait de quitter l'aéroport Suvarnabhumi de Bangkok avec dans ses bagages un gilet pare-balles, équipement très fréquemment utilisé par les journalistes pour couvrir les événements potentiellement dangereux. La Thaïlande est actuellement dirigée par une junte militaire qui a pris le pouvoir après un coup d'Etat en mai 2014. Depuis, quand il s'agit d'une question de «sécurité nationale», même les civils sont jugés par un tribunal militaire. «Les gilets pare-balles et les casques utilisés par les journalistes ne sont pas des armes offensives et ne doivent pas être considérées comme telles», a déploré le FCCT. Anthony Kwan Hok-chun est inculpé en vertu de la loi sur le contrôle des armes de 1987, qui interdit la possession de matériel militaire sans licence. Liban : la crise des ordures prend de l'ampleur, plus de 70 blessés lLa crise des déchets s'est aggravée hier à Beyrouth, où des affrontements ont à nouveau éclaté entre la police et des manifestants, faisant plus de 70 blessés et accentuant la pression sur un gouvernement libanais paralysé par de profondes divisions. Au lendemain de heurts ayant fait au moins 16 blessés, de nouvelles violences ont eu lieu en fin de journée lors d'un rassemblement dénonçant l'impéritie du gouvernement à trouver une issue à la crise des ordures ménagères qui envahissent les rues depuis des semaines. Selon le secrétaire général de la Croix-Rouge, 43 manifestants ont été hospitalisés pour suffocation ou fractures. Deux cents autres ont été incommodés et pris en charge sur place. Par ailleurs, 30 membres des forces de l'ordre ont été blessés, dont un grièvement. Les échauffourées se poursuivaient hier soir, mais avec moins d'intensité. Le rassemblement était de nouveau organisé à l'appel du mouvement citoyen «Vous puez», qui s'est désolidarisé des heurts et a insisté sur le caractère pacifique de la protestation. Les violences, dans l'élégant centre de Beyrouth, ont été déclenchées par quelque 200 jeunes, dont certains avaient le visage couvert. Ils ont jeté des projectiles --pierres et bouteilles remplies de sable sur les forces de l'ordre et tenté de retirer les barbelés derrière lesquels étaient massés les policiers. Certains ont mis le feu à une moto et essayé de constituer une mini-barricade avec des tables et panneaux en bois. Equateur : des corps d'alpinistes retrouvés 20 ans après lTrois corps découverts sur les flancs enneigés du volcan équatorien Chimborazo pourraient être ceux d'alpinistes disparus il y a près de 20 ans dans une avalanche, ont annoncé les autorités hier. Des guides de montagne ont trouvé les dépouilles pendant une ascension de ce volcan éteint, le plus haut sommet du pays, qui culmine à 6 310 mètres dans la cordillère des Andes, à environ 130 km au sud de Quito. Les enquêteurs tentent de déterminer si ces alpinistes ont été victimes d'une avalanche qui s'est produite entre 1994 et 1995. Les corps congelés ont été retrouvés avec leur sac à dos, leur équipement de montagne et leur appareil photographique à pellicule. Les autorités ont appelé les proches de disparus dans cette zone à cette époque à se manifester pour aider à l'identification des corps. En 1994, sept alpinistes français et trois guides équatoriens avaient péri dans une avalanche sur le Chimborazo. Les résultats des investigations détermineront si les corps découverts sont ceux des membres de cette expédition. Les médecins légistes devront attendre que les corps se décongèlent pour les étudier. «Il faut que les dépouilles sèchent à l'air libre pour éviter la dégradation des tissus qui vont aider à l'identification. Nous sommes en train d'étudier les habits et les ossements seront transférés à Quito pour être analysés par un anthropologue», a précisé un des médecins. Europe : le flux de migrants par les Balkans lUn responsable local du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à Presevo, dans le sud de la Serbie, Davor Rako, a précisé qu'environ 2 000 migrants supplémentaires ont franchi la frontière au passage de Miratovac, où les autorités serbes et le HCR ont mis en place un centre d'accueil. Plus de 7 000 personnes, notamment des réfugiés syriens, étaient déjà arrivés dans le sud de la Serbie. Après avoir obtenu les documents nécessaires les autorisant à rester en Serbie pour une durée de 72 heures, les migrants poursuivent leur parcours vers le nord, à la frontière avec la Hongrie, dernière étape avant l'entrée dans l'Union européenne. Ces réfugiés affluent en provenance de la Grèce, qui a enregistré depuis le début de l'année plus de 160 000 migrants. Plus de 42 000 d'entre eux sont passés par la Macédoine depuis la mi-juin. Les migrants continuent à affluer par centaines à la frontière greco-macédonienne et entrent par petits groupes en Macédoine. Près de la frontière, à l'entrée dans la ville macédonienne de Gevgelija, un millier de personnes attendent dans un campement, mis en place hier par les autorités locales, le départ de trains qui les conduiront à la frontière serbe. Environ 450 autres ont déjà quitté dans la matinée Gevgelija à bord de plusieurs autobus. Centrafrique : encore des morts dans des violences intercommunautaires lLes affrontements intercommunautaires, qui avaient éclaté la semaine dernière à Bambari (centre) ont repris ce week-end, faisant au moins 15 morts et 20 blessés selon un nouveau bilan de la gendarmerie locale. Vendredi, un premier bilan faisait état de 10 morts et 5 blessés dans les incidents de la veille. Au total, les violences ont déjà fait au moins 15 morts et plus de 20 blessés, un bilan encore provisoire qui pourrait bien s'alourdir. Devant l'ampleur des tirs, des Casques bleus de la Minusca (Mission des Nations unies en Centrafrique) et les forces de sécurité et de défense intérieures ont effectué des tirs de sommation pour séparer les deux camps. La Minusca n'était pas joignable dans l'immédiat pour confirmer ces informations. Des femmes avec des bébés ont fui dans la brousse dans la nuit pour se mettre à l'abri, tant les tirs étaient intenses, témoigne un habitant de Bambari. Quelques tirs étaient entendus ce matin (lundi). Jeudi, des violences avaient éclaté après la mort d'un jeune musulman tué par des miliciens anti-balaka dans les environs de Bambari, déclenchant un cycle de représailles entre les communautés chrétienne et musulmane.