Pour Benghebrit, il s'agit d'en finir avec une pratique qui consiste à faire perdre un temps considérable aux élèves en formalités administratives avant d'entamer les cours. Respecter la date de la rentrée scolaire reste une réelle problématique pour la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, qui fait cette année de ce défi une priorité. Selon la première responsable du secteur, débuter les cours à la date arrêtée sera la mesure la plus urgente à appliquer. "Le 6 septembre, c'est la rentrée scolaire, le 1er cours débutera le jour même. Voilà un défi qui a l'air simple et qui demandera une mobilisation dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux", a souligné la ministre, lors d'une conférence de presse animée, hier, à Alger, à la fin d'une rencontre régionale (wilayas du Nord et Haut-Plateaux) d'évaluation des examens officiels. D'après Mme Benghebrit, annoncer la rentrée scolaire pour le 6 septembre et débuter les cours le jour même signifie réaliser un travail en amont. Et pour réussir ce pari, les inscriptions scolaires ont eu lieu durant le mois de juillet et les livres scolaires sont distribués à travers tout le territoire national. L'autre mesure qui sera mise en application dès septembre, c'est le développement du préscolaire. "Il est vrai que le préscolaire n'est pas une obligation, mais il reste un moyen de réussite. Nous avons remarqué qu'il y avait une grande disparité dans les résultats entre les wilayas où le préscolaire est enseigné et les autres. Cet écart joue un rôle dans la réussite scolaire." Selon la ministre, la troisième mesure urgente est la généralisation de la langue amazighe. Lors de son intervention, Mme Benghebrit a soulevé la problématique des chevauchements des prérogatives entre le pédagogique et l'administratif. Et pour mettre un terme à cela, dès cette rentrée scolaire, la tutelle mettra en place "un collège inspectoral". Cette nouvelle entité est un dispositif qui aura pour mission de coordonner le travail entre les différents inspecteurs dans le but d'améliorer les résultats scolaires et la maîtrise des langues et des mathématiques. Par ailleurs, la ministre de l'Education a insisté sur le fait que malgré la rapidité de la mise en place des propositions, "les résultats sur le terrain ne seront pas dans l'immédiat" car, selon elle, le temps de l'éducation est un temps long. La ministre de l'Education a, également, rappelé que ces rencontres régionales avaient pour ambition de ramener l'équipe de gestion et l'équipe pédagogique sous la conduite du directeur de l'éducation à identifier un projet majeur pour chaque wilaya. "Nous avons donné tous les résultats des 10 dernières années pour permettre aux participants de connaître les matières qui posent problème et quel établissement pose problème", a expliqué Mme Benghebrit. D'après elle, les travaux ont démontré les lacunes des différentes wilayas. "Certaines wilayas avaient des problèmes d'instabilité au niveau du corps enseignant et d'autres au niveau de la maîtrise d'une discipline", fait-elle remarquer. Tout en précisant que la plupart des propositions ont pour but de trouver les moyens de mobiliser le corps d'encadrement pour arriver à mettre en œuvre le contrat avec l'élève, à savoir la réussite. "Nous ne sommes pas là pour l'échec. Nous sommes ici pour faire réussir les enfants. Et cette réussite passe par un certain nombre d'actions et de mesures. Il y a un souffle nouveau à partir du moment où nous prenons le temps d'écouter et de formuler des projets. Au ministère, nous allons installer des équipes de suivi des projets pour s'assurer de leurs applications", conclut-elle. D .S.