Béjaïa l Quelque 36 800 logements, toutes formules confondues, sont en attente de lancement dans la wilaya de Béjaïa dont certains connaissent un retard de plusieurs années, a indiqué, hier mercredi, le wali, Ouled Salah Zitouni. Il a mis en évidence plusieurs facteurs limitatifs dont le plus apparent tient, dit-il, à «la bureaucratie et l'environnement peu favorable qui entourent l'entreprise en générale». «Il existe à Béjaïa une bureaucratie terrible», a-t-il déploré, lors d'une réunion sur la relance du logement dans la wilaya, et qui a regroupé l'ensemble des professionnels du secteur dont les directeurs de l'exécutif et les entreprises locales de réalisation. Blocage et non règlement de situations financières, non réception de logements pourtant achevés, carence des études techniques afférentes à la réalisation, contentieux répétitifs avec les maîtres de l'ouvrage, rapports tendus et inamicaux entre plusieurs entreprises et l'administration, etc. sont autant de motifs évoqués par les chefs d'entreprises corroborant les propos du wali, qui n'a pas manqué de mettre en garde contre «la défaillance de l'administration» et «les agissements néfastes de certains de ses représentants», qui à ses yeux, «bloquent le développement de la wilaya et accablent ses retards». «Il y a beaucoup de programmes mais les réalisations ne suivent pas», a-t-il martelé, relevant que dans les caisses du trésor, faute de consommation des crédits dans les communes, dorment plus de 5,5 milliards de dinars (550 milliards de centimes) et près de 50 milliards de dinars, mobilisés au titre des plans sectoriels de développement. «Comment peut-on dire qu'il n'a y'a pas moyens financiers dans la wilaya», s'est-il interrogé polarisant l'exemple de deux communes, Béjaïa et Akbou en l'occurrence qui, à elles seules, cumulent un budget de 15 milliards de dinars non consommés, alors que leurs états de développement sont des plus modiques.