Rencontre n Les professionnels ont insisté sur l'ouverture d'écoles spécialisées dans la formation aux métiers du cinéma et sur une «transparence totale» dans le financement des projets cinématographiques. L'importance de la formation et des financements pour promouvoir la production cinématographique a été soulignée, lundi à Annaba, par les participants à une conférence sur le Fonds de développement de l'art, de la technique et de l'industrie cinématographique (FDATIC), organisée en marge du Festival du film méditerranéen. L'année 2016 verra l'organisation de plusieurs ateliers de formation au profit des porteurs de projets cinématographiques, ainsi que pour les auteurs de scénarios, notamment pour les courts métrages, a affirmé le président de la commission de lecture du FDATIC, Tahar Boukela. Il sera également procédé, dans le cadre de la formation, à l'organisation de journées d'étude sur «les adaptations puisées du riche patrimoine populaire», a indiqué M. Boukela, précisant que ces rencontres aborderont également les courts métrages, les films documentaires et les métiers liés à la production. En 2015, 18 productions cinématographiques ont été financées, soit 10 longs métrages, 4 courts métrages et 4 films documentaires, a relevé le même responsable, ajoutant que le FDATIC finance 30% du coût de l'œuvre proposée, une somme qui peut atteindre jusqu'à 20 millions de dinars pour les longs métrages et entre 4 et 6 millions de dinars pour les courts métrages et les films documentaires. La rencontre qui s'est déroulée en présence de metteurs en scène, de producteurs et de professionnels du 7e art, a également abordé les aspects techniques et les critères pris en compte par la commission de lecture du FDATIC. L'on a également insisté sur l'ouverture d'écoles spécialisées dans la formation aux métiers du cinéma et sur une «transparence totale» dans le financement des projets cinématographiques. Notons que le documentaire Amar Laskri, le cinéaste engagé, retraçant le parcours du réalisateur de Patrouille à l'est, décédé en 2015, a été projeté lundi soir en avant-première dans le cadre du Festival d'Annaba du film méditerranéen (FAFM). Produit par l'Association «Lumières», le documentaire de 52 minutes, réalisé par Amar Rabia, est consacré au parcours d'Amar Laskri à travers des témoignages de cinéastes et de compagnons de route du défunt, dont Benyoucef Hattab, Bahia Rachedi, Mohamed Adjaïmi et Azzedine Mihoubi. Le documentaire, ponctué d'extraits de films du cinéaste disparu, se veut un hommage à ce grand cinéaste natif d'Annaba qui a marqué le cinéma algérien de son empreinte en réalisant, entre autres, L'enfer à dix ans (1968), Patrouille à l'est (1971), Les portes du silence (1987) et Fleur de lotus (1998). Des membres de la famille du défunt et des professionnels du cinéma ont assisté à la projection de ce documentaire.