Résumé de la 291e partie n La veille de son départ pour le pacifique, où une guerre terrible faisait rage, Gideon vint me voir… Ainsi donc, vous êtes bien la fille de Richard Barclay. Et comme je l'ai aimé de tout mon cœur, et que je continue à l'ai-mer encore aujourd'hui, je fais le serment de vous rendre tout ce qui a appartenu à votre père — sa maison, son nom, sa fortune. De plus, je vous demande pardon, et je demande pardon à Dieu, de vous avoir traitée comme je l'ai fait.» Lorsque le bateau de Gideon eut enfin quitté la baie, Olivia se tourna vers moi. — Mon fils, Margo et moi quitterons la maison ce soir-même. — Rien ne presse, répondis-je. Vous pouvez rester, tout au moins jusqu'au retour de Gideon. Mais elle posa sur moi un regard venimeux et me dit sur un ton qui ne faisait aucun doute quant à la nature de ses sentiments à mon égard : — Cette maison est à moi. Elle est à moi et à mon fils. Et je suis bien décidée à la récupérer. Je me battrai jusqu'au bout, et je vous promets que vous allez regretter d'être venue en Amérique. Palm Springs, Californie, 4 heures Bip ! Bip ! Bip ! Charlotte releva brusquement la tête. L'alarme du portable de Jonathan avait retenti. Lâchant les lettres d'Olivia qu'elle était en train de lire — des lettres de menace adressées à sa grand-mère —, elle se précipita jusqu'à la table basse où il avait installé son équipement. Une petite lumière rouge clignotait sur l'écran. L'intrus était entré dans le système. Saisissant son téléphone mobile, elle composa aussitôt le numéro du pager de Jonathan. Dès qu'elle entendit la tonalité, elle composa SOS — le signal dont ils étaient convenus pour indiquer que l'intrus avait été orienté vers les formules bidon. Elle pria le ciel pour qu'il l'entende. Dans ces montagnes au-dessus de Palm Springs, les téléphones cellulaires donnaient parfois des signes de faiblesse. Et lorsqu'il aurait reçu son signal, combien de temps lui faudrait-il pour revenir ? Jonathan était parti à la recherche d'un café ou d'un restaurant qui soit encore ouvert à cette heure avancée. Ils n'avaient rien mangé depuis plusieurs heures, et ils avaient besoin de boire Après avoir quitté Harmony Biotech, Jonathan avait filé directement vers les montagnes, où, par ce temps de chien, il était pratiquement impossible de trouver un motel ouvert. Juste au moment où ils commençaient à perdre espoir, ils avaient aperçu un panonceau «Chambres libres» sur la porte d'un petit hôtel composé d'une suite de chalets rustiques, du nom de Tiny's Mountain Retreat. Dès qu'ils eurent loué une chambre, Jonathan avait déballé son équipement et programmé un transfert d'appel connecté au système interne de Harmony. A suivre