Résumé de la 290e partie n Lorsque je franchis le seuil de mon bureau et aperçus Gideon dans son bel uniforme, mon cœur faillit exploser de joie. Il y avait quatorze ans qu'elle habitait dans cette maison, son fils était né ici, elle était maîtresse des lieux et voulait que je parte. Fiona Barclay m'avait laissé la bague de Richard Barclay, comme Gideon me l'avait prédit. Elle m'avait également laissé la maison et tous les meubles qu'elle contenait. La veille de son départ pour le Pacifique, où une guerre terrible faisait rage, Gideon vint me voir. — Olivia et les enfants vont quitter la maison sur-le-champ. Tu peux emménager quand tu le voudras. — Mais la maison est assez grande pour nous tous. Il secoua la tête. — Je ne pourrais pas habiter sous le même toit que toi, Harmonie. Ce serait trop douloureux pour moi. Et d'ailleurs, Olivia refuserait. Elle était prête à contester le testament, mais je l'en ai dissuadée. La maison t'appartient en toute légalité, Harmonie. — Mais elle t'appartient aussi, protestai-je. — Non, c'est à toi qu'elle appartient. C'était la maison de Richard Barclay et tu es la chair de sa chair. (Il sourit tristement.) C'est plutôt comique, tu ne trouves pas ? Nous, qui sommes des Barclay, nous n'avons pas une goutte de sang Barclay dans nos veines. Alors que c'est vous, Harmonie et Iris Lee, qui êtes les véritables Barclay. Nous descendîmes tous au port pour lui dire adieu, en compagnie d'autres épouses et d'autres mères et de leurs enfants en larmes. Et chacune d'entre nous n'avait qu'une seule pensée en tête : «Mon Dieu, faites qu'il revienne vivant.» Gideon prit Olivia dans ses bras et l'embrassa, puis il serra le jeune Adrian contre sa poitrine. Il embrassa même la jeune Margo, qui, instinctivement, lui jeta ses bras autour du cou et l'embrassa sur la joue. Après quoi il me prit par la main et me regarda longuement au fond des yeux, pour me communiquer son amour en silence. Il essaya d'en faire autant avec Iris, mais elle ne cessait de remuer la tête et de regarder de tous côtés. En repensant à la fois où, dans la chambre de Fiona, les yeux de ma fille s'étaient fixés quelques instants, j'imaginais aisément ce que Fiona avait dû penser en voyant ma fille résoudre rapidement le casse-tête.«Bien que j'aie toujours suspecté que vous soyez effectivement la fille de Richard, avait-elle écrit dans la lettre que M. Winterborn m'avait remise après avoir lu le testament, je n'en ai jamais eu la preuve formelle. Mais lorsque j'ai vu votre fille, j'ai compris que vous disiez la vérité. La sœur de Richard souffrait de la même affection. Il s'agit d'une tare héréditaire. A suivre