Résumé de la 289e partie n Pendant que Mme Fong et moi-même étions en train de réfléchir à une solution, un jeune Chinois sortit de l'ombre et s'approcha de nous… Je compris soudain pourquoi il était venu. — Vous cherchez du travail ? demandai-je. — Personne ne veut employer un Chinois. Pas même un Chinois diplômé de l'université de Stanford, dit-il modestement. Je me suis souvenu de vous. Et je pensais que vous pourriez peut-être m'aider. — Vous boitez ? demanda Mme Fong. — J'ai été blessé à la guerre. J'ai apporté ma feuille de démobilisation avec moi. — Aii-yah ! s'écria-t-elle, tandis que son instinct maternel resurgissait d'un seul coup. C'est alors que je me souvins de lui. Je l'avais vu au tribunal, à l'époque du procès, lorsqu'il restait assis pendant de longues heures en silence derrière son père, le Dragon. Je me souvins également qu'il avait un prénom inhabituel, Woodrow, en hommage à un ancien président des Etats-Unis. — J'étais à mille lieues de penser que vous viendriez chercher du travail chez moi, avançai-je prudemment. — Mon père vous a fait beaucoup de tort. Il a déshonoré notre famille. Je suis son seul fils. Il me revient donc de rendre son honneur à notre famille. Il me parut sincère. Tandis que Mme Fong emmenait M. Sung faire le tour de l'usine, je regagnai mon bureau, où s'empilaient une montagne de paperasses ainsi qu'une longue liste de maisons à louer et les messages de plusieurs agents immobiliers désireux de m'aider à trouver une demeure. Lorsque je franchis le seuil et aperçus Gideon dans son bel uniforme, mon cœur faillit exploser de joie. Je le pris dans mes bras, et il me serra dans les siens,et nous restâmes un long moment enlacés, sans rien dire, laissant parler nos cœurs. Lorsqu'il se recula enfin, il dit — Ma mère est morte. Je n'en avais pas été avertie. — Son testament sera lu demain. Maître Winterborn m'a dit que ton nom y figurait. J'imagine que ma mère t'a laissé la bague de mon père. Le lendemain, je me rendis à la grande maison sur la colline, en prenant Iris avec moi, de telle sorte que nous étions sept dans le bureau : ma fille et moi, Gideon et Olivia, leur fils, Adrian, et Margo, dont le retour au sein de sa famille avait été reporté en raison des funérailles. Iris était agitée. J'avais du mal à la faire tenir tranquille. Je me demandais si elle se souvenait que nous étions venues dans cette maison quelques semaines auparavant. Lorsqu'elle tendit la main pour attraper un vase, Olivia glapit : — Ne touche pas à ça ! Le ressentiment d'Olivia à notre égard était aussi palpable que le lourd fauteuil dans lequel j'étais assise. Elle ne faisait aucun effort pour le dissimuler. A suivre