Objectif Pour tenter d'adapter l'ONU aux réalités géopolitiques du XXIe siècle, une réforme du Conseil de sécurité s?impose aujourd?hui comme une préoccupation majeure de l?ensemble de la communauté internationale. La question étant débattue depuis 1993, plusieurs pays, à l?instar des candidats postulant à un siège permanent, s'impatientent. Beaucoup souhaitant la voir esquissée sinon achevée pour le 60e anniversaire de l'ONU en 2005. Selon de nombreux diplomates, c?est une date symbolique qui devrait aider à faire avancer le dossier. Le facteur décisif conduisant vers une telle décision sera, sans doute, le rapport, attendu le 1er décembre, du panel de haut niveau sur les menaces, les défis et le changement chargé par le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, de faire des propositions. C?est sur la base de ce rapport, que M. Annan présentera, d?ailleurs, des propositions à la 60e session de l'Assemblée générale en septembre 2005. «Je ne crois pas que quiconque pourra considérer la réforme de l'ONU complète sans une réforme du Conseil de sécurité qui le mette en prise avec les réalités d'aujourd'hui», a-t-il considéré. Néanmoins, le dossier s?avère délicat et fait surgir de multiples interrogations. D'où viendront les nouveaux membres ? Combien faut-il de permanents, de non-permanents, les nouveaux permanents auront-ils le droit de veto ? De toute évidence, si de nombreux pays admettent la nécessité de cette réforme, certains craignent la modification des grands équilibres actuels. Les débats dans les coulisses actuellement axés sur les quatre grands pays ouvertement candidats à un siège permanent au Conseil, en l?occurrence l'Allemagne, le Brésil, l'Inde et le Japon. Leurs chefs d'Etat ou de gouvernement pourraient affirmer leur solidarité sur cette question mardi prochain à New York, selon des sources diplomatiques. Par ailleurs, la candidature de l'Inde inquiète son voisin et rival, le Pakistan, il en est de même pour celle du Japon qui n?est pas forcément au goût de la Chine. Le Japon insiste depuis longtemps pour obtenir un siège permanent, mettant en avant la taille de son économie, la deuxième mondiale, et sa contribution financière à l'ONU, la deuxième derrière les Etats-Unis.