Concertation L?Allemagne, le Brésil, l'Inde et le Japon voulaient faire une rentrée en force au sein de l?institution. Candidats tous les quatre à un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies, ils ont décidé, hier, d'unir leurs efforts pour entrer comme membres permanents au Conseil de sécurité. L'Allemagne, le Brésil, l'Inde et le Japon exercent, donc, un forcing sans précédent pour intégrer ce panel afin, disent-ils, de refléter les réelles préoccupations de l?ensemble de la communauté internationale. En effet, à l'issue d'une réunion en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, un communiqué commun a été publié, selon lequel, les quatre pays ont déclaré que «se fondant sur la conviction partagée qu'ils constituent des candidats légitimes à un siège permanent au sein d'un Conseil élargi, ils soutiennent leurs candidatures mutuelles». Avant d?ajouter, qu'à leur avis, «l'Afrique devrait aussi être représentée parmi les membres permanents» du Conseil. Adopté par le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, les Premiers ministres japonais Junichiro Koizumi et indien Manmohan Singh, et le ministre allemand des Affaires étrangères, Joschka Fischer, le communiqué affirme que le Conseil «doit refléter les réalités de la communauté internationale du XXIe siècle. Il doit être représentatif, légitime et efficace». Le Conseil de sécurité, à l'exception du passage du nombre de ses membres de 11 à 15 en 1963, n'a pas été modifié depuis 1945, quand l'ONU ne comptait que 51 membres. Elle en compte aujourd'hui 191 et on reproche à ses instances de ne plus être adaptées au monde contemporain. Une éventuelle réforme de l'ONU, notamment du Conseil qui est son organe le plus puissant, est discutée depuis une dizaine d'années. Nombreux sont ceux qui attendent impatiemment, à ce qu'il soit relancé cette année, dans la perspective de la prochaine Assemblée générale, celle du 60e anniversaire de l'ONU en 2005.