Résumé de la 4e partie n Il est 22 h. le vent souffle maintenant à près de 50 km/h. Et les vagues font 2 mètres de haut. Malgré les conditions, la visibilité est bonne. Au loin on aperçoit les lumières de Paros. Le Samina est à l'heure. Il poursuit sa route à 33 km/h. Mais soudain : le bateau fait une brusque embardée à gauche. «C'est quoi ça ?» lance Catherina. «Je ne sais pas», répond Sarah. Le bateau a viré suffisamment pour me réveiller en sursaut. J'étais un peu abrutie. «On ne conduit pas un bateau comme on conduit une voiture. Ça m'a étonné de sentir l'accélération du ferry en train de tourner» raconte Christina. «Christina a dit : il y a de la lumière. Je vois la côte. On ne va pas tarder à acco- ster», dit Sarah. A quatre kilomètres de là, on aperçoit clairement les lumières de Parikia. Même les phares de voitures. Mais une autre lumière surgit dans la nuit. «C'est quoi ça !?», lance Sarah. Un énorme rocher apparait juste au devant de la trajectoire du Samina. «Ce rocher est sorti de nulle part de la nuit noire. Je n'oublierai jamais cette image. C'était un rocher marron et irrégulier surmonté d'une lumière qui l'éclairait. On aurait dit un décor de cinéma», raconte Heidi. «Le flanc du bateau a raclé contre la paroi. En me penchant j'aurais pu la toucher. Au niveau des points inférieurs on entendait le métal se déchirer», dit de son côté Christina. L'impensable se produit : le Samina a heurté les portes de Paros. Mille tonnes de métal frotte contre la roche. «C'était le pire bruit que je n'ai jamais entendu. On aurait dit des ongles sur un tableau noir», raconte Catherine. «Il y avait un trou. Le bateau allait couler. Et il allait couler vite», dit Heidi. L'onde de choc se propage à travers le navire. «Tout d'un coup le bateau a fait une grosse embardée à droite. Et les gens qui étaient debout sont tombés. Toutes les bouteilles du bar se sont fracassées par terre. J'ai regardé à travers le hublot et j'ai vu deux grands rochers qui semblaient blanc illuminés par les lumières du bateau», raconte Christina. «Je ne sais pas ce que c'était. Ce n'est pas bon !», crie Heidi Hart. «Dans une situation comme ça on perd toute notion du temps. Mais je pense qu'il s'est passé une minute ou deux avant que le bateau commence à pencher sensiblement et à s'enfoncer. Et là ça était la panique totale», raconte Christine. A suivre