Mali : combats l Une dizaine de membres du groupe djihadiste Al-Mourabitoune ont été «neutralisés» lors de violents combats avec les soldats français de l'opération antiterroriste Barkhane le week-end dernier dans le nord du Mali, a annoncé, hier mardi, le ministère français de la Défense. «Au terme de combats violents qui ont duré près de quatre heures, deux pick-ups et une dizaine de motos ont été saisis. En outre, une dizaine de terroristes ont été neutralisés et une quantité importante d'armements et d'explosifs a été récupérée», indique un communiqué du ministère. En jargon militaire, «neutralisés» veut dire tués ou faits prisonniers. Le groupe Al-Mourabitoune est un mouvement armé djihadiste né en 2013 de la fusion du groupe de Mokhtar Belmokhtar et d'une autre formation liée à Al-Qaïda. l Le gouvernement malien a proclamé l'état d'urgence pour dix jours en raison de «l'évolution de la situation sécuritaire au Mali et dans la sous-région», selon un communiqué officiel publié lundi soir. C'est le deuxième état d'urgence proclamé au Mali en un mois, après celui décrété à la suite de l'attaque contre un grand hôtel de la capitale. Le 20 novembre, l'attaque du Radisson Blu de Bamako avait fait 20 morts dont 14 étrangers, en plus des deux assaillants, selon le bilan officiel. Cette action a été revendiquée par deux groupes djihadistes : le 20 novembre par Al-Mourabitoune de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar et le 22 novembre par le Front de libération du Macina (FLM, mouvement djihadiste malien).
Tunisie : l'état d'urgence prolongé l La présidence de la République tunisienne a annoncé, hier mardi, la prolongation pour deux mois de l'état d'urgence, réinstauré dans tout le pays après l'attentat- suicide du 24 novembre contre un bus de la sécurité présidentielle ayant tué 12 personnes. Les forces de l'ordre ont multiplié les perquisitions et les arrestations --plusieurs centaines d'après des ONG-- depuis cette nouvelle attaque sanglante, perpétrée en plein Tunis. Cette mesure d'exception permet notamment aux autorités d'interdire les grèves et les réunions «de nature à provoquer ou entretenir le désordre», de fermer provisoirement «les salles de spectacle et débits de boissons» ainsi que de «prendre toute mesure pour assurer le contrôle de la presse et des publications de toute nature». France : attentat déjoué l Un attentat visant les forces de l'ordre a été déjoué la semaine dernière dans le centre de la France, a annoncé, hier mardi, le ministre français de l'Intérieur. Deux personnes ont été interpellées et inculpées le 19 décembre dans cette affaire, a-t-il précisé. De sources policières à Paris, on précise que ces deux Français étaient pour l'un, originaire du Maroc, et pour l'autre, du Togo. Ils sont âgés de 24 et 25 ans. De source judiciaire, on précise qu'il s'agit de deux petits délinquants avec un casier judiciaire mentionnant des délits de droit commun. De source judiciaire, on précise qu'ils avaient engagé des «démarches actives pour se procurer des armes». Une autre source proche du dossier évoque des kalachnikov, mais les mis en cause ne sont pas entrés en possession d'armement et aucun arsenal n'a été retrouvé.