Insuffisance n le service de radiologie de l'Etablissement public hospitalier (EPH) Mohamed Boudiaf est fermé en raison de l'absence de radiologues, selon le directeur de cette structure hospitalière. Le service a été doté en 2012 de tous les moyens matériels nécessaires, y compris un scanner, mais «l'absence de spécialistes a engendré sa paralysie», a indiqué Djamel Boutmer. Le recrutement de radiologues se fait par affectations ministérielles, a-t-il observé, rappelant que le «mi-nistère de tutelle avait affecté, il y a une année et demie, deux radiologues, qui ont introduit des recours, refusant de travailler à Bouira». «Ces deux radiologues ne se sont jamais rendus dans cet hôpital, dont le service de radiologie est, donc, demeuré fermé», a-t-il déploré. La fermeture de ce service contraint les malades à se diriger vers des polycliniques ou vers des cliniques privées pour bénéficier des prestations. «Ce n'est pas normal qu'un hôpital du chef-lieu de wilaya ne dispose pas de radiologues !», ont rouspété des citoyens, déplorant leurs déplacements récurrents vers d'autres structures sanitaires, alors que le service de radiologie de cet EPH, doté de tout le matériel nécessaire, est resté fermé. Le manque de spécialistes au niveau de cet hôpital est, également, enregistré aux services de maternité et de médecine interne, ce qui se répercute négativement sur la qualité des prestations de soins qui y sont offertes. Au service maternité de cet EPH, plusieurs malades se plaignent de la «dégradation» de la qualité des soins. Le manque de personnel paramédical, notamment les aide-soignantes et les sages femmes, agace ces dizaines de femmes qui y affluent quotidiennement pour accoucher. Selon le directeur de l'hôpital, le service de maternité «n'est pas en mesure de prendre en charge le grand nombre de patientes», car il «ne compte que 25 sages femmes, un effectif incapable de satisfaire toute la demande exprimée en la matière», a-t-il regretté. En 2015, plus de 1800 césariennes ont été effectuées et plus de 7 000 opérations d'accouchement normal avaient eu lieu à l'hôpital. Même constat au service de médecine interne, qui accuse un manque accru en personnel médical spécialisé. Il n'y a, en effet, qu'un seul cardiologue, alors que les besoins des malades nécessitent plusieurs autres médecins, affirme M. Boutmer, estimant que le service nécessite un renforcement au vu du nombre de malades qui y est pris en charge.